Le secteur agricole intéresse bon nombre de jeunes étudiants. Mais lorsqu’il s’agit d’agribusiness, l’attrait est plus intense dans la mesure où le secteur ouvre sur diverses opportunités d’entrepreneuriat.
Trente cinq jeunes issus des 22 Régions entreprendront prochainement dans l’agribusiness grâce au Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, la Banque Africaine de Développement et «Incubons ». «Incubons» est le premier incubateur social du pays. «Nous accompagnons, conseillons et développons des projets et/ou entreprises à finalité sociétale pour former une génération d’entrepreneurs responsables», précise son fondateur Tsiory Razafimanana.
Partenaire du programme PEJAA Programme de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes dans l’agriculture et l’agro-industrie, «Incubons» a en effet formé ces jeunes en fondamentaux de l’entrepreneuriat. C’est le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, avec la BAD qui se sont chargés de la sélection. La formation a permis aux jeunes diplômés, mais sans emploi, de savoir comment entreprendre et comment changer de mentalité.
Tsiory Razafimanana ne manque pas de préciser qu’il faut commencer avec ce qu’il y a, avec ou sans financement, réussir à monter un projet et le transformer en entreprise. «A l’issue de la formation qui prendra fin ce jour, ces jeunes auront quatre mois d’incubation et pourront sortir de terre leurs entreprises formelles et, pourquoi pas, avoir leurs premiers clients». Le jeune Razafindramanitra se réjouit d’avoir bénéficié de cette formation. Son projet porte sur la redynamisation de la filière blé.
L’agribusiness est un secteur promoteur, le pays ayant des potentiels (terres arables, fertilité des sols) mais on n’investit pas assez dans le secteur primaire. Il importe de professionnaliser le secteur de l’agriculture et de l’élevage pour lutter contre la malnutrition et la pauvreté.
Les jeunes porteurs d’idées sont à présent des jeunes porteurs de projets. «Au début de la formation, leur projet était soit trop petit soit trop grand, jamais contextualisé au pays. A présent ces jeunes ont des projets pertinents, avec la volonté d’aider les autres en même temps et contribuent ainsi à lutter contre la pauvreté ».
C.R
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