En termes de lutte contre la corruption, Madagascar est encore loin du compte.
Et la situation ne cesse de s’aggraver, selon l’indice de perception de la corruption.
Il est plus que temps que cette pratique cesse si nous espérons un réel avancé.
Les résultats de l’indice de la perception de la corruption 2019 effectués par le transparency international ont révélé hier que Madagascar se trouve en 158ème rang si elle tenait le rang de 152ème en 2018.
En effet, l’indice de perception de la corruption (IPC) note 180 pays et territoires selon leurs niveau de perçu de corruption dans le secteur public en s’appuyant sur 13 évaluations d’experts, d’enquêtes menées auprès des chefs d’entreprises d’une échelle de 0 à 100 points. Selon les résultats obtenus pour l’année 2019, Madagascar a reculé d’un point par rapport au score réalisé en 2018 dont 24 points sur 100. Selon les explications de Ketakandriana Rafitoson, Directeur executif de TIIM, la note obtenue par le pays est au dessous du score moyen des pays africains qui est de 32 points sur 100 et en dessous de la moyenne mondiale qui est de 40 points sur 100. Elle qualifie ceci d’un mauvais score. Une situation alarmante pour le pays en ce qui concerne la lutte contre la corruption. Cette baisse des points obtenus par Madagascar est justifiée par de nombreux paramètres, selon les informations reçues. Le contexte électoral à Madagascar à l’époque notamment de la gabegie de moyens dépensés par les candidats et le recul de l’état de droit. L’opacité des sources de financement politique constitue un frein à la construction d’une relation de confiance entre politiciens et citoyens et reste une porte ouverte aux financements illicites. Ceux qui ont les moyens financiers sont au dessus des lois, selon ses explications.
Sur ce, la non publication des déclarations du patrimoine des élus constitue un manque de transparence vis-àvis des électeurs et administrés. La persistance de la protection politique et le copinage politique constituent également des blocages dans la lutte contre la corruption, selon les interprétations des experts issus de transparency international.
Ainsi, les membres de la transparency international lancent un appel aux dirigeants du pays à lutter contre la corruption notamment à réglementer et contrôler le financement politique pour éviter un excès d’argent et d’influence politique et favoriser un accès ouvert et constructif de tous les acteurs de la société de prise de décision. La présentation des résultats des enquêtes a été réalisée hier au Carlton Anosy. Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, quelques députés ainsi que les représentants des sociétés civiles ont rehaussé de leur présence la cérémonie.
Narindra R.
