Le développement d’un pays doit passer par l’industrialisation. De nombreuses entreprises et acteurs économiques attendent beaucoup du régime actuel et des efforts qui sont entrepris en matière d’industrialisation.
Malgré des indicateurs qui sont encore dans le rouge, Rivo Rakotondrasanjy, président de l’Alliance pour l’Industrialisation de Madagascar a affiché son optimisme hier au cours de la présentation du baromètre qui s’est tenue hier à Antaninarenina. Le secteur industriel à Madagascar fait en effet face à plusieurs difficultés dans leurs activités notamment les problèmes énergétiques, la concurrence malsaine, le coût de transport, la faiblesse du pouvoir d’achat domestique ainsi que la difficulté de l’accès au financement. 48.78% des entreprises recourent aux offres bancaires pour financer leurs investissements et pour les besoins en fonds de roulement. Tel que nous l’avons déjà précisé dans nos colonnes, le baromètre est basé sur une étude régulière des perceptions de différents acteurs du secteur industriel. Il sert aussi d’outil de référence et de prise de décision pour ceux qui sont dans le secteur et ceux qui projettent d’y investir.
Force est de constater selon les précisions de Rivo Rakotondrasanjy que les industries manufacturières ne représentent que près de 3% des entreprises alors que les industries sont vecteurs de développement. Les autorités actuelles en sont conscientes, note-t-il. 64,52% des entreprises et des travailleurs affirment que la relance écono- mique à travers l’industrialisation joue un grand rôle dans le programme du gouvernement actuel. L’inscription de l’industrialisation dans les axes de la politique de l’émergence ne semble pas anodine pour les industriels.
Le baromètre présenté hier fait état d’un indice global de 47 en ce qui concerne le secteur industriel. D’après la classification prédéfinie, le climat global du secteur industriel se trouve dans une situation moyenne. L’indice social pour sa part est évalué à 78, reflétant un bon climat dans le secteur. L’indice de la conjoncture future se chiffre également à 78. Cet indice est calculé sur la base des projections pour les trois à six mois à venir en ce qui concerne la situation du secteur industriel. Le rehaussement de cet indice peut se traduire par une perspective plus ou moins prometteuse sur le climat futur du secteur.
Il importe selon le président de l’Alliance pour l’Industrialisation de Madagascar de promouvoir l’agro-industrie. Ce qui requiert des produits agricoles normalisés. Il a également touché mot sur la nécessité d’interdire l’exportation à l’état brut de matières premières.
C.R
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