Industrialisation : sommes-nous prêts ?
Madagascar ambitionne de mettre en place plusieurs unités industrielles dans ses 22 régions. Les zones les plus reculées ne seront pas en reste. La politique de développement, initiée par le régime prévoit de rapprocher le développement des Collectivités Décentralisées. Une telle initiative requiert tout de même des efforts considérables, voire, des investissements collossaux de l’Etat. Des infrastructures routières pour le transport des produits, des infrastructures agricoles, portuaires, aéroportuaires, électriques… Autant de défis qui ne peuvent être ignorés si l’on veut attirer les capitaux internationaux.
Sur cette lancée, le domaine de l’Education et de la Formation ne devra pas être ignoré. Il s’agira de doter ces investisseurs de ressources humaines qualifiées pour les grands travaux. Rappelons que l’installation des usines d’Ambatovy et de QMM a nécessité l’expatriation de main-d’œuvres étrangères, notamment des Philippins et des Sud-africains. Pour recruter des soudeurs, les dirigeants de ces compagnies n’ont pas pu retrouver de la main-d’œuvre locale faute de formation. C’est ainsi un domaine que l’Etat a le devoir de soutenir pour que les jeunes du pays puissent bénéficier pleinement du développement. Certes, des jeunes sont formés en termes d’agriculture, de gestion, d’informatique, mais lorsqu’il s’agit de montage d’une unité industrielle, les patrons se tournent souvent vers l’étranger.
Ce problème de Madagascar n’est pas atypique pour le pays. C’est une des préoccupations de l’Afrique toute entière. Il freine le processus d’industiralisation à outrance que l’Union Africaine veut instaurer coûte que coûte dans les 20 prochaines années. La formation professionnalisante s’avère ainsi incontournable à cette ambition. Ce sera la jeunesse et l’avenir de la population du continent qui sont en jeu, si aucune disposition ferme n’est adoptée par les dirigeants.
