Inondations ! : 14 décès, 42.242 sinistrés, 4135 rizières détruites
Le bilan provisoire publié par le BNGRC, hier dans la soirée, fait état de 14 décès à Analamanga, 42.242 sinistrés, 21,793 déplacés, 155 cases détruites et 487 cases d’habitation inondées pour les régions Analamanga et Alaotra Mangoro. Ces inondations sont dues à des pluies abondantes. Pour Analamanga, les inondations sont surtout liées à des ruptures de digues. Parmi les activités majeures menées figurent l’évacuation par vedette rapide et relogement temporaire des personnes déplacées. BNGRC, Corps de Protection Civile et Sapeurs Pompiers se mobilisent pour ce faire. Le district d’Antananarivo Atsimondrano est le plus touché, avec 2 décès, 12.755 sinistrés et 11.645 déplacés à cause de la rupture de la digue de Soavina ainsi que la rupture de trois digues à Ampahitrosy. Outre Atsimondrano (Ampanefy, Soavina, Ampahitrosy et ses environs), d’autres zones sont également très touchées par les inondations pour ne citer que Anosimahavelona Tanjombato et ses environs, Sabotsy Namehana (Belanitra) et ses environs ainsi qu’Ankadievo Mahazoarivo et ses environs. Dans la région Alaotra Mangoro, on enregistre par ailleurs 4000 ha de rizières détruites.
Alerte rouge
«Antananarivo est actuellement en alerte rouge ou de danger déclaré et nous sommes en phase d’évacuation de masse de la population», selon un communiqué du Bureau National de Gestion des Risques et de Catastrophes. Au vu de l’urgence, le BNGRC sensibilise les responsables d’écoles, des églises, des gymnases, des salles de fêtes et toutes les personnes de bonne volonté à faciliter l’accueil des sinistrés. Tout partenaire humanitaire, associations, ONG et autres sont invités à venir en aide à la population sinistrée et à se coordonner avec les responsables sur place.
Le BNGRC a lancé un appel à tous ceux qui peuvent contribuer aux opérations de sauvetage de vie, consécutives aux éboulements et effondrement des maisons d’habitation. Un appel à la grande vigilance a aussi été lancé.
Situations à craindre
On craint actuellement les risques liés aux glissements de terrain dans le Grand Tanà ainsi que l’écroulement de maisons, les éboulements et les affaissements sur les routes nationales notamment les RN2 et RN7, l’épidémie de diarrhée et paludisme (Grand Tanà et Alaotra Mangoro) ainsi que le Choléra et/ou la peste, dus aux amoncellements des ordures.
Dans le Fokontany d’Ampasika, 10 traces d’érosion sont visibles le long de la rive gauche de l’Ikopa, espacées de 5 à 20 m. Outre ces traces, deux fissures graves de la rive gauche sont perçues, de source auprès du BNGRC. L’une des fissures a été colmatée par une dizaine de sacs de sable, mais cela ne va pas tenir si l’eau continue à monter.
Recueillis par C.R
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