Insécurité : Un maire sauvagement tué par balle et à coups de couteau
L’insécurité gagne du terrain dans notre pays. La Capitale n’est plus la cible des malfrats, mais ils opèrent dans tous les recoins du pays. Même les élus en sont les victimes de cette insécurité grandissante. Cette histoire, qui s’est produite à Fianarantsoa, en témoigne cette affirmation.
Une attaque, survenue dans la commune d’Ambalakindresy, du District d’Ambohimahasoa, Région Haute-Matsiatra, s’est soldée par la mort d’un maire. Un autre homme a également été tué durant cette attaque. Les corps sans vie des deux hommes ont été découverts le 04 juin dernier à Ankadivoribe. Outre la marque de balle, la famille du maire victime a expliqué que le corps de ce dernier présentait également des marques de plusieurs coups de couteau.
Les informations sur la mort de ce maire étaient confuses. Des sources indiquent que les gendarmes étaient l’auteur du meurtre des deux victimes, une information refutée totalement par les éléments de la Gendarmerie, qualifiée par ces derniers de rumeur infondée.
Selon les explications des éléments de la Gendarmerie, ils ont rencontré pour la dernière fois le maire le 03 juin dernier, lors d’une poursuite des bœufs volés par les dahalo venant d’Alakamisy Ambohimaha, poursuivis par les gendarmes de Fianarantsoa et d’Ambohimahasoa.
Dès que la Gendarmerie était au courant de cette affaire, des éléments de cette dernière, accompagnés d’un médecin, se sont rendus sur place. L’autopsie a révélé que le maire était décédé samedi, vers 17h. Les habitants d’Ankadivoribe ont également confirmé qu’ils ont entendu des coups de feu à l’heure du décès, indiquée par le médecin. La fouille des éléments de la gendarmerie a également permis de découvrir une douille sur le lieu du crime.
Au moment où nous mettons sous presse, l’on ignore encore la cause de ce meurtre. Selon la famille du maire, ce dernier venait avait assisté à une fête de circoncison quelque temps avant sa mort. Selon les explications de la compagnie de la gendarmerie de Fianarantsoa, des personnes de la commune d’Ambalakindresy seraient suspectées de mêche avec les «dahalo». «Selon les renseignements qui nous sont parvenus, un homme conduisant un moto de couleur rouge travaillerait pour les dahalo. Il informe ce derniers sur les actions des éléments de la gendarmerie, mais il serait également le fournisseur de balles des malfrats», ont souligné les responsables de la gendarmerie de Fianarantsoa.
Fah A.
