Intégration Régionale : “Un écart entre les objectifs et les réalisations”
Madagascar appartient à deux communautésen Afrique australe, notamment la SADC et leCOMESA. Néanmoins, bien peu connaissent les avantages que le pays peut en tirer ou, pire, des décideurs font mine de les ignorer…
En matière d’intégration régionale, un écart notable est constaté entre les objectifs et les réalisations en termes de développement du commerce international, selon les précisions de l’économiste Hugues Rajaonson dans le cadre du « Jeudi du CREM », un rendez-vous mensuel du Cercle de Réflexion des Economistes de Madagascar. Il estime que Madagascar n’est pas encore prête, toutefois, on ne peut y échapper.
D’après ce membre fondateur du CREM, si l’intégration régionale en Afrique n’a pas atteint ses objectifs, c’est notamment en raison des appartenances multiples et chevauchement, de la réticence des pays à adhérer aux programmes d’intégration (suppression des droits de douanes). De surcroît, le soutien technique et analytique s’avère insuffisant pour certains instruments d’intégration. Et ce n’est pas tout. Les politiques macroéconomiques nationales son instables et divergentes, il y a un manque de cohérence et de liens entre les programmes de coopération sectorielle et les politiques macroéconomiques mises en œuvre par les communautés économiques régionales. Les objectifs, plans et programmes d’intégration ne sont pas inclus dans les schémas de développement, a poursuivi Hugues Rajaonson dans son intervention, et la liste n’est pas exhaustive.
L’intégration régionale à l’épreuve du temps
« L’intégration régionale à l’épreuve du temps », tel est le thème développé jeudi dernier par Richard Randriamandranto, Senior Executive Advisor African Integration Facilitation, au cours de cette séance.
Selon ses dires, l’intégration régionale permettra de créer des marchés vastes et attractifs à l’investissement et au commerce, condition essentielle à une croissance durable, créer des emplois et tendre vers une croissance inclusive. Le Marché commun de l’Afrique Australe (COMESA) par exemple, se propose d’harmoniser la politique monétaire, financière et fiscale et la création de l’Union monétaire est prévue pour 2018. La réalisation d’un espace commercial et d’investissement sans droit de douane, sans barrière non tarifaire et autres obstacles à la circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes est également prévue
C.R
