Intersyndical de la Jirama : Grève générale ce jour
Les employés de la Jirama sont divisés. C’est le cas de le dire après l’annonce faite par d’autres membres de l’Intersyndical de maintenir la grève pour ce jour…
La grève générale annoncée pour ce lundi 10 août par l’intersyndical de la Jirama est maintenue. Les employés qui y adhèrent vont se mobiliser ce jour, à Soanierana, pour soutenir leur cause, notamment la suspension du contrat de cession de la gestion de la centrale thermique de Mandroseza et de la centrale hydroélectrique de Volobe au profit de la société américaine, Symbion Power. Une cause qui, d’après l’intersyndical de la Jirama, repose sur la défense de l’interêt national et de l’interêt des consommateurs.
Les 11 syndicats regroupés au sein de l’intersyndical, ont effectué une décla- ration y afférente, samedi dernier à la villa Vanille Antanimena. Cette déclaration survient après une déclaration de suspension de grève annoncée par trois syndicats de l’intersyndical, la veille. Un service minimum sera opérationnel, ainsi, aucune coupure d’approvisionnement en eau et en électricité n’est à craindre. Si, éventuellement, cela survient, ce n’est aucunement lié à la grève du personnel de la Jirama, a précisé Andrianekena Nest Flavien, membre de l’intersyndical.
L’intersyndical de la Jirama estime que le contrat signé avec la société Symbion Power pour une durée de 20 ans va encore peser sur les finances déjà précaires de la Jirama en accentuant la vente à perte. Actuellement, la Jirama est déjà perdante en fixant ses tarifs de l’électricité à 360 Ariary par kilowatters alors qu’avec Symbion Power, la Jirama achète une production fixée à 16,65 cents soit 480 Ariary le kilowatter. A cela s’ajoute les charges fixes d’un montant de 463.333 dollars que la Jirama devra s’acquitter tous les mois.
Le même contrat entre le ministère de l’Energie et Symbion Power prévoit la transimission d’une lettre de crédit irrévocable de 4 mois par le banquier de la société Jirama, un mois après sa signature. Ce point constituera une dépense importante allant jusqu’à 57 milliards 800 millions d’Ariary, pour la société Jirama. « Si l’État a les moyens pour une dépense aussi excessive, il serait judicieux d’avoir recours à la réparation des centrales de Mandroseza et d’Ambohimanambola, et ce, en ne payant que les pièces détachées nécessaires », a préconisé Rakotobe Harisoa Thierry, membre de l’intersyndical de la Jirama.
RR.
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