Intersyndical de la Jirama : Le délestage est d’ordre économique
Le délestage peut être d’origine technique, ou encore économique. Le porte-parole de l’Intersyndical de la JIRAMA Oliva Andriamanalina a souligné que les moyens financiers, permettant de se ravitailler en gasoil, sont limités, causant ainsi les délestages que subissent les abonnés à l’heure actuelle.
Pour l’année 2014, les pertes de la JIRAMA étaient de 296 milliards d’Ariary compte tenu du gap entre le coût de revient et le prix de vente du kilowattheure. Pour cette année, elles pourraient atteindre les 400 milliards d’Ariary, alors que les subventions octroyées par l’Etat ne sont que de l’ordre de 200 milliards d’Ariary, selon les propos du porte-parole de la JIRAMA. A entendre ses dires, le délestage n’est pas imputable à la JIRAMA, mais plutôt à l’Etat.
Non à la mise en concession
Il y a quelques jours, l’Intersyndical de la JIRAMA avait déposé des lettres de doléances auprès des instances dirigeantes dans lesquelles il est fait mention des différentes revendications. Aucune rencontre avec la Direction Générale n’a eu lieu, a rappelé Oliva Andriamanalina. L’Intersyndical a ainsi déposé hier un procès-verbal attestant l’échec des négociations auprès de l’Inspection du Travail.
Une fois de plus, il a réitéré que les membres de l’Intersyndical s’oppose à l’Appel à manifestation d’intérêt lancé pour la mise en concession des centrales de Mandroseza. «Nous nous oppo- sons à une quelconque mise en concession». L’Intersyndical dénonce, par ailleurs, les locations de groupes aux sociétés privées et insiste sur l’importance de la réparation des groupes de la centrale thermique de Mandroseza. La JIRAMA achète le KW à 1.000 Ariary au minimum auprès des sociétés privées, alors qu’elle le vend à 141 Ariary pour la première tranche. Un tel gap devra être comblé.
C.R
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