La coopération ne cesse de se développer entre Madagascar et le Japon. Un don de 793 millions d’ariary a été effectué par ce dernier en vue de financer trois micro-projets dans la grande île.
Le Japon, le Ministère de la Santé Publique et le Ministère de l’éducation Nationale et de l’Enseignement Technique et Professionnel ont procédé, hier, à la cérémonie de signature de trois contrats de don d’un montant total de 201.150 Euros, soit 793 millions d’Ariary provenant du gouvernement japonais. Une action engagée dans le cadre du programme de coopération financière intitulé « Aide sous forme de dons aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine ».
Ces trois contrats ont été signés hier entre SEM Ichiro Ogasawara, Ambassadeur du Japon à Madagascar, le Pr Julio Rakotonirina, Ministre de la Santé Publique et Razafindrato Aurélie, Secrétaire Général de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique et Professionnel. Le premier projet concerne le domaine de la santé tandis que les deux autres portent sur le secteur de l’éducation.
Projet Santé
L’Ambassade du Japon a décidé d’octroyer un financement de 74.000 Euros, soit 290 millions d’Ariary dans le but de mettre à la disposition de la Clinique Ave Maria d’Antsirabe de nouveaux équipements médicaux tels qu’un échographe, une automate biochimie et d’hématologie. L’ambassadeur du Japon à Madagascar, lors de son allocution, n’ a pas manqué de rappeler la TICAD VI de Nairobi en août 2016, au cours de laquelle les dirigeants des pays africains ont identifié la « Réalisation de la couverture sanitaire universelle (CSU) dans le pilier de la promotion de systèmes de santé résilient pour la qualité de vie » dans le domaine de santé et le « développement des ressources humaines » dans le pilier de la promotion de la transformation économique structurelle par la diversification économique et l’industrialisation dans le domaine de l’éducation.
Le Ministre de la Santé Pr Julio Rakotonirina a indiqué que cet appui du Japon envers Madagascar marque la coopération bilatérale entre les deux pays et favorise l’accès aux soins des Malagasy.
Projet de l’éducation
Il s’agit d’un projet de construction d’un bâtiment préscolaire et école primaire à Mahavokatra Antsiranana et un autre projet de construction d’un bâtiment à deux salles de classe du CEG d’Antanandava dans la région d’Alaotra Mangoro.
L’Ambassade du japon a décidé d’octroyer un financement à hauteur de 79 000 euros, soit 311 millions d’Ariary à la Congrégation des Sœurs Ursulines FMI Mahavokatra d’Antsiranana pour la construction d’un bâtiment de six salles de classe, d’un bloc sanitaire à 4 cabines de toilettes, pour l’acquisition de 144 tables bancs scolaires en bois, 6 tables de bureau pour enseignants, 6 tables noirs et 6 armoires de rangement.
Pour ce qui est du troisième projet relatif à l’éducation. Il est à souligner que le CEG d’Antanandava est le seul collège dans la circonscription scolaire.
De ce fait, le taux de scolarisation dans cette circonscription reste dans les 63% et quelques, ce qui est sensiblement inférieur au standard national. Toutefois, la capacité d’accueil actuelle de cet établissement scolaire ainsi que sa vétusté ne lui permettent pas d’augmenter le nombre de collégiens comme on le souhaiterait. Pour y remédier, l’association des parents d’élèves a lancé un appel à l’Ambassade du Japon. Cette dernière les a entendu et a débloqué un financement de 48.626 Euros soit 192 millions d’Ariary pour la construction d’un bâtiment à deux salles de classe, l’acquisition de tables bancs et de bureaux pour les enseignants ainsi que la construction des latrines.
Le Secrétaire Général de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique et Professionnel Razafindrato Aurélie a souligné l’importance de cette aide octroyée par le gouvernement Japonais afin d’atteindre l’objectif et la politique Générale de l’Éducation pour tous. Ainsi, l’Archevêque du Diocèse d’Antsiranana a précisé que la plupart des personnes adultes ou enfants dans le quartier de Mahavokatra ne savent ni lire ni écrire. C’est un handicap au développement du pays, à la vie sociale sans parler de la vie familiale. Ce projet financé par le Japon va contribuer à la vision pour le futur du pays et constitue un levier du développement. L’Archevêque de souligner qu’aucun développement ne serait effectif sans une bonne et saine éducation. Il a également rappelé le slogan des écoles catholiques « L’avenir se construit aujourd’hui et non demain ».
Jemima R
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