Les réactions pré-électorales fusent déjà de partout, plus précisément les craintes et les appréhensions. En fait que craint-on ? Les contestations ? Mais pourquoi contester si tout est bien organisé ?…
Le président de la Haute Cour Constitutionnelle, Jean-Eric Rakotoarisoa, n’a pas manqué de manifester ses préoccupations à propos d’un éventuel risque de manipulation de la liste électorale, suite à l’intervention d’un candidat aux présidentielles de 2018 à l’issue de la cérémonie d’ouverture du «Séminaire d’appropriation nationale des textes électoraux et de la gestion du contentieux électoral», initié par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dans le cadre de son appui au processus électoral, la HCC et la CENI à l’hôtel Colbert d’Antaninarenina hier. Jean-Eric Rakotoarisoa a reconnu que ce genre de fait n’est pas à exclure. Le président de la HCC a ainsi exhorté les différentes entités concernées par le processus électoral à chercher des solutions et à mettre en œuvre les améliorations nécessaires pour prévenir ce genre d’éventualité et lever ainsi l’appréhension des risques. Ce genre de détail est effectivement susceptible d’occasionner des contestations. Or, l’objectif principal étant de garantir la crédibilité, la fiabilité et la transparence des élections à 43 jours de cet événement tant attendu.
Le président de la Ceni, Hery Rakotomanana, a également touché mot à propos de certaines controverses suscitées par le code électoral, la liste électorale ou encore le résultat électoral. A ce sujet, la Ceni entend mettre à profit tous les moyens requis afin de pouvoir publier les résultats du premier tour des présidentielles de 2018 plus tôt que lors des précédents scrutins.
Ce séminaire de 3 jours regroupe les hauts représentants des différentes institutions de Madagascar, des ministères, des organismes spécialisés et autres acteurs impliqués dans le processus électoral malgache. Il a pour but de capitaliser les résultats des ateliers en la matière, déjà tenus par la HCC et la CENI dans différentes régions et villes de la grande île. Basé sur des échanges d’expériences, il se propose de contribuer au renforcement des capacités des institutions impliquées dans l’organisation des élections en favorisant une compréhension commune des textes et une collaboration entre ces institutions, en tirant parti des expériences et des pratiques pertinentes des institutions homologues des pays francophones.
L.R
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