JICA : Relance de l’étude sur le projet de développement du port de Toamasina
Renforcer la coopération entre Madagascar et le Japon, tel est l’objectif de la mission du numéro un de la JICA, le Dr Akihiko Tanaka, qui se trouve, pour la première fois, dans nos murs. Il s’est rendu lundi matin à Ambatondrazaka pour visiter des projets de production rizicole et des projets d’amélioration de conditions de vie rurale. Il était dans l’après-midi du lundi dernier dans la capitale de l’Est pour visiter le port de Toamasina, poumon de Madagascar.
«Le port de Toamasina revêt une importance capitale, non seulement pour Madagascar, mais aussi pour l’Océan Indien et l’Afrique de l’Ouest ». Ces propos sont du Dr Akihiko Tanaka, président de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Selon ses dires, la JICA est heureuse de travailler avec la Société du Port à Gestion Autonome de Toamasina (SPAT) dirigé par Avellin Christian Eddy et le gouvernement malgache. L’étude du projet de développement de ce port sera mise à jour, avec l’appui de la JICA.
Retour de l’aide publique au développement
La relance de l’étude sur le projet de développement du Port de Toamasina marque le retour définitif de l’Aide Publique au Développement (APD) du Japon pour Madagascar après 5 années de crise. Il a été rappelé, au cours d’une rencontre des responsables de la JICA et de la SPAT avec la presse, le 12 janvier dernier dans les locaux du port de Toamasina, que ce projet a vu le financement de la JICA en 2009 pour son étude de faisabilité, mais la réalisation a été suspendue compte-tenu du contexte dans lequel le pays se trouvait. Actuellement, la JICA entend mettre à jour l’étude afin de collecter et d’analyser, d’une part, les dernières données sur le Port de Toamasina et la situation macroéconomique et financière à Madagascar, et d’autre part, d’octroyer des informations nécessaires sur les procédures des Prêts d’APD du Japon aux entités concernées. L’étude ressortira les mises à jour nécessaires, incluant tous les aspects économiques, commerciaux et environnementaux, des critères forts, aux yeux du gouvernement et du peuple japonais.
Les handicaps du port de Toamasina
L’insuffisance du tirant d’eau ainsi que l’insuffisance d’espace à l’horizon 2018 constituent des handicaps majeurs pour le port de Toamasina, ce qui l’a amené à solliciter l’assistance aux Japonais pour l’étude de faisabilité, selon les précisions du DG de la SPAT Avellin Christian Eddy. L’étude concernera, entre autres, la prolongation du quai C4, le prolongement du brise-lame qui protège les ouvrages portuaires, la revalorisation des anciens quais existants au Mole C1, C2 et C3 ou encore la réalisation de dragages pour avoir des profondeurs raisonnables.
D’ici la fin du mois de Mars prochain, on devra disposer du coût de cette étude. Ensuite, les deux gouvernements négocieront le financement. Il faudra ainsi attendre le temps qu’il faudra pour savoir à combien s’élève le coût des financements.
Ce projet de développement du Port de Toamasina aura le potentiel d’être le premier projet de prêt à réaliser à Madagascar à la suite de la réforme institutionnelle qui a permis à la JICA de devenir la plus grande agence bilatérale au monde en 2008.
C.R
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