Chaque année, la JIRAMA enregistre plus de 100 milliards d’ariary de pertes à cause des fraudes et infractions diverses. « Les investigations sur terrain ont permis de constater que 30% des abonnés ne paient pas ce qu’ils doivent réellement », a fait remarquer Rivo Radanielina, CEO de la JIRAMA lors d’un point de presse, hier à Ambohimanambola. Selon ses propos, ces abonnés ont généralement recours à des branchements illicites ou à des manipulations des compteurs électriques afin de réduire leurs factures. De telles pratiques frauduleuses engendrent souvent des pannes de courant sur le réseau interconnecté, ainsi qu’un dysfonctionnement des équipements d’alimentation électrique, tels que le transformateur. Le non-recouvrement des factures est également à l’origine des difficultés financières de la JIRAMA. « 210 milliards d’Ariary doivent, en ce moment-même, faire l’objet de recouvrement », a confié Rivo Radanielina.
Le renforcement de la lutte contre les vols et les fraudes, ainsi que le recouvrement des arriérés figurent parmi les stratégies pour redresser la JIRAMA. Après la mise en place d’une direction spécialisée dans la lutte contre les fraudes et vols, deux nouvelles structures ont été installées, le «task force recouvrement » et le « task force ratissage ». La JIRAMA sollicite ses abonnés à dénoncer les vols et fraudes ainsi que les infractions, sur la page facebook E-torokajirama ou l’adresse e mail e-toroka@jirama.mg. Cela permettra notamment d’augmenter la capacité d’investissement et améliorer le service de la JIRAMA
« La JIRAMA aura besoin de la collaboration, du soutien et de la compréhension des abonnés », a indiqué Solo Andriamanampisoa, président du conseil d’administration. «Les pertes non techniques essuyées par la JIRAMA et ses difficultés financières sont à l’origine des délestages » a-t-il indiqué, ajoutant que sa privatisation ne constitue pas une solution.
C.R
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