JIRAMA Fienena Richard : Le délestage n’est plus technique, mais économique
Depuis plusieurs années, le délestage continue de faire des ravages dans plusieurs villes du pays. Des dispositions sont adoptées. Qu’en est-il exactement ?
De nombreuses localités vivent dans le noir et sont confrontées aux problèmes de délestage, bien que l’électricité soit indispensable aux activités quotidiennes aussi bien dans les lieux de travail qu’au sein des ménages.
Interrogé à ce propos, le ministre de l’Energie Fienena Richard a indiqué que le délestage actuel n’est plus d’ordre technique, puisque nous détenons les capacités de production. «Le délestage est plutôt d’ordre économique», puisqu’il est lié à des questions d’ordre financier. Il y a actuellement un problème d’approvisionnement en carburant, surtout en gazoil, alors que cela est nécessaire pour faire tourner les machines de la JIRAMA notamment dans les provinces.
Le problème réside dans le fait que Galana, le fournisseur en gazoil, n’est pas payé correctement. Il est compréhensible, selon le ministre Fienena Richard que cette compagnie refuse de faire des approvisionnements. Grâce aux négociations entreprises, Galana a accepté de reprendre les approvisionnements en les réduisant toutefois à 50% environ. La JIRAMA fonctionne ainsi avec les moyens du bord. Toutefois, il semble que certaines villes sont priorisées par rapport à d’autres.
Il faut avoir une résolution d’ensemble avec Galana, le Ministère des Finances par le biais du Directeur Général du Trésor et la JIRAMA, a fait savoir le Ministre de l’Énergie, pour que l’on puisse avancer.
137 milliards d’Ariary
Si le ministre de l’Energie s’est gardé d’avancer des chiffres, les indiscrétions ont permis de savoir que la JIRAMA doit 137 milliards d’Ariary à la compagnie Galana. Le seuil requis pour la JIRAMA serait de 12,5 milliards et c’est à l’Etat de payer le reste. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la compagnie Galana tarde à payer les redevances sur les entretiens routiers.
Quoi qu’il en soit, les usagers sont les principales victimes et en veulent toujours à la JIRAMA.
Cas de Toamasina
Le délestage fait partie du quotidien de nombreuses villes à l’instar de Toamasina. Il arrive que les ménages soient dépourvus d’électricité de 17h jusqu’à 21h, soit durant les heures où l’éclairage au sein des foyers est nécessaire. Un habitant de Toamasina a fait savoir que le délestage persistant ne fait qu’accroître davantage le problème d’insécurité grandissante dans cette ville. Les usagers sont mécontents et souhaitent que le promesse du Président sur la fin des délestages soit concrétisée pour que leurs activités quotidiennes reprennent leur cours normal et pour que… le courant puisse de nouveau passer entre eux et la JIRAMA.
C.R
