JIRAMA : Les révélations de Harimbola Rakotoson
Les délestages ne font souffrir que les usagers. La Jirama, et plus particulièrement les employés, en est consciente. Un d’entre eux, qui va malheureusement partir à la retraite, a révélé ses propositions de solutions…
Le Syndicat Autonome des Travailleurs de la Jirama ou SAT/JI, s’est exprimé sur les maux à l’origine de la faillite de l’entreprise. Les membres du SAT/JI n’ont pas manqué de remettre en cause la politique de l’État dans la gestion de cette société. Ils le désignent du doigt comme étant à l’origine des difficultés auxquelles la société Jirama est actuellement confrontée. Harimbola Rakotoson, président fondateur et non moins président d’honneur du SAT, s’insurge contre une éventuelle privatisation de la Jirama ainsi que le changement de son statut en « société commerciale ». Il dénonce en même temps une mauvaise gestion de cette société d’État, qui dépend trop de ses collaborateurs du secteur privé.
Harimbola Rakotoson a argumenté que c’est le privé qui maintient la Jirama en vie en investissant dans l’achat de groupes ainsi que le gasoil. Or, avec la dévaluation de la monnaie locale, occasionnant un flottement, ainsi que la hausse du cours du pétrole sur le marché mondial, l’État n’arrive plus à s’acquitter des frais de location des machines et des achats de carburants qu’il doit aux opérateurs privés. En conséquence, ces derniers font montre d’une certaine réticence dans leur opération d’investissement, d’où la recrudescence des délestages relevés dans les différentes régions de la Grande île. Le SATT/JI a également saisi cette occasion pour déplorer la politique de la « vente à perte » à laquelle la Jirama se livre actuellement. Situation qui n’est pas sans conséquence sur les employés.
Le SAT/JI a avancé en guise de solution, l’achat de groupes à l’initiative propre de l’État malgache. Le syndicat appelle également l’Etat à verser les revenus tirés de la vente de bois de rose dans les caisses de la JIRAMA, en vue de son redressement. Cela contribuerait par la même occasion à permettre à la Jirama de combler ses déficits financiers. Ces déclarations ont été faites en marge de la remise de certificat à Harimbola Rakotoson, président d’honneur du SAT/JI, qui va partir à la retraite. Cérémonie qui s’est tenue dans les locaux de la Jirama à Ambohidahy.
L.R
