Jirama : Malgré les problèmes, les subventions vont baisser
Afin d’alléger les charges supportées par le budget, les subventions de la JIRAMA seront revues à la baisse pour 2017, selon les prévisions du Projet de Loi de Finances 2017. Faut-il rappeler que pour 2016, s’il était prévu que les subventions accordées à cette société d’Etat soient de 240 milliards d’Ariary, elles ont en été révisées à 300 milliards d’Ariary dans la Loi de Finances Rectificative 2016. L’objectif est de réduire graduellement, chaque année les subventions allouées à la JIRAMA, tel que le souhaitent d’ailleurs, les bailleurs de fonds.
Cette année, des mesures ont été entreprises pour limiter les besoins de transferts, augmenter les recettes et réduire les coûts. Il en est ainsi du relèvement de 15% des tarifs de l’électricité pour cette année 2016, de l’audit des contrats de fourniture d’électricité. Le projet de décret sanctionnant le vol d’électricité et d’eau a également été adopté.
Avec l’aide de la Banque mondiale, dans le cadre du programme PAGOSE, la JIRAMA définit un nouveau plan d’entreprise et améliore sa gouvernance avec, notamment, un plan d’investissement pour réduire les coûts de la production et l’organisation de concours pour le recrutement des dirigeants.
En attendant l’achèvement du plan d’investissement, le Conseil d’administration de la JIRAMA a décidé de supprimer les procédures de gré-à-gré de fourniture d’énergie.
La réduction des coûts et l’accroissement des recettes sont également prévus. Cela s’accompagnera de la mise en place de compteurs intelligents chez les 6 000 plus gros clients, qui représentent 60 % du total des ventes. Les programmes d’inspection annuelle sur place de 20.000 clients se poursuivront. Le but en est de réduire les pertes totales d’électricité (techniques et non) d’environ 35 % en 2015 à 15 % en 2020.
Pour maîtriser les coûts, un audit des contrats a été effectué, ayant révélé de nombreuses lacunes. Si besoin est, des renégociations ou des résiliations de contrat auront lieu en tenant compte des intérêts de la compagnie et dans le respect des obligations légales. Un des défis à relever est de remplacer des installations de production à base de gasoil par des centrales capables de fonctionner avec un fuel lourd moins onéreux. La semaine dernière, le Général Herilanto Raveloharison, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures par intérim a indiqué que la réforme de la JIRAMA est en cours, sans toutefois apporter plus de précisions.
C.R
