L’approvisionnement en eau et électricité de la JIRAMA soulève la grogne des abonnés depuis ces derniers temps. Les défaillances et autres coupures intempestives font en effet jaser. Il est temps que le nouveau ministre prenne le taureau par les cornes.
Coupure d’électricité, couleur douteuse de l’eau… entraînent ces derniers temps la grogne des usagers. «Le MEEH et la Jirama sont à pied d’œuvre dans la mise en place d’un plan d’action à court, moyen et long terme afin de résoudre ces problèmes», annonce le nouveau Ministre de l’Energie, de l’Eau est des Hydrocarbures Vonjy Andriamanga. Nombreux sont en effet les usagers qui se son plaints, ces derniers temps.
Hier, il a effectué une descente sur le site de dispatching d’Ambohimanambola qui gère le réseau interconnecté Antananarivo – Antsirabe et Analavory, aux côtés du DG de la Jirama, Jaomiary Olivier. Une occasion pour le nouvel homme fort du Ministère de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures de faire le point de la situation actuelle du délestage que subit la population. A noter au passage qu’une visite régulière sera effectuée par ce ministre de tutelle.
94 villes sur 115 «délestées»
Si le Ministre entend faire de l’élimination du délestage son cheval de bataille, la situation actuelle est telle que des 115 villes approvisionnées en électricité par la Jirama, 94 font l’objet de délestage régulier aussi bien technique qu’économique. Lors de cette visite du ministre de tutelle, la Jirama a confirmé que la coupure d’électricité de samedi dernier faisait suite à un incident technique dû à un déclenchement de la protection du réseau d’Andekaleka et non à un délestage ni à une coupure programmée. La Jirama a toutefois précisé qu’en matière d’électricité, Antananarivo souffre de problème de distribution, tandis que les autres villes sont affectées par un problème de production.
Le ministre a saisi cette occasion pour développer ses priorités, notamment le développement des moyens de production à travers des projets solaire, hydraulique ou classique…. Pour ceux qui sont loin du réseau, la promotion des kits «panneaux solaires» à prix abordable, et avec facilité de paiement sont préconisés. Le Ministère et les opérateurs devraient assurer l’électrification des zones de développement. Vonjy Andriamanga a également touché un mot sur la lutte contre la pollution de l’air et la déforestation. La production de bio-éthanol est ainsi préconisée en alternative au charbon de bois et au bois de chauffe.
Eau non limpide
L’absence de limpidité de l’eau constitue une autre problématique. Une telle situation est due à une coupure après des travaux ou interventions, une dégradation de l’environnement du bassin-versant du lac de Mandroseza, entraînant la présence d’importantes quantités de résidus dans les réseaux de conduite en saison de pluies. Elle peut aussi être liée à la vétusté des réseaux de conduite aussi bien au niveau de la Jirama que des usagers. Les usagers sont appelés à vérifier régulièrement l’état de leurs installations qui, lorsqu’elles sont vétustes, peuvent altérer la qualité de l’eau courante du robinet. La couleur saumâtre ne devrait cependant qu’être passagère. Si elle dure plus d’une heure auprès d’un ménage, il faut contacter la Jirama, selon les précisions de l’équipe technique afin de déterminer à quel niveau se trouve l’anomalie.
La Jirama a tenu à rassurer que l’eau distribuée est potable. Elle est soumise à toute une série d’analyses et de contrôles systématiques de manière journalière aussi bien au niveau des stations de pompage que des abonnés. Ces analyses effectuées par les laboratoires de la Jirama sont certifiées par un centre indépendant, à savoir l’Institut Pasteur de Madagascar.
L’eau étant une source vitale, l’objectif principal du MEEH est de garantir l’accès du plus grand nombre à l’eau potable à moindre coût ainsi que l’entretien des infrastructures existantes.
Claudia R.
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