Johanita Ndahimananjara : “Les bois de rose à l’étranger devront être rapatriés”
Cela fait plus d’un an que les 30.000 rondins de bois de rose saisis à Singapour sont toujours stockés dans ce pays. En attendant, les débats se poursuivent quant au sort de ce lot. Sera-t-il rapatrié ou non et qu’en ferait-on ?…
Le ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des forêts, Johanita Ndahimananjara estime qu’il faudra rapatrier les bois de rose saisis à Singapour afin d’en faire bénéficier la population malgache. Notre responsable a effectivement soulevé, en marge de la cérémonie d’ouverture de l’IFPECO 2017 d’hier, à l’IFM d’Analakely, que les 30 000 rondins de bois de rose, estimés à 50 millions $, font partie de notre patrimoine et que leur restitution en terre malgache est tout à fait légitime.
Johanita Ndahimananjara a souligné que le gouvernement malgache a, certes, sa propre loi. Toutefois, elle reconnaît que d’un côté, il importe, pour le moment, de respecter les procédures en vigueur, fixées par les lois internationales dont la CITES. Le MEEF de rassurer les opinions en arguant que l’Etat malgache est disposé à travailler avec les Autorités singapouriennes pour décider de la disposition légale et transparente relative à ces stocks de bois de rose. La partie malgache, quant à elle, avait engagé une action civile contre l’importateur devant le Tribunal singapourien, lequel avait tranché le 30 mars dernier en faveur du plaignant. L’entreprise importatrice ainsi que son directeur, ont écopé de sanctions exemplaires. Cette décision renforce la détermination de l’Etat à poursuivre les trafiquants nationaux ayant participé à cette transaction illégale.
En attendant, les stocks de bois de rose ont été confiés au service agrovétérinaire de Singapour. Il appartient, en outre, à la société importatrice de prendre en charge le stockage ainsi que les frais de douane. Manifestant son avis à propos de l’affaire Bekasy, Johanita Ndahimananjary de conclure que le dossier est déjà entre les mains du ministère de la Justice, mais que son établissement veille à prendre les responsabilités qui lui incombent.
L.R
