L’Ordre des Journalistes de Madagascar (OJM) interpelle le ministère de la Communication et le gouvernement en général sur les dernières évènements qui ont bouleversé le monde des médias. Le président de l’OJM, Gérard Rakotonirina et son Secrétaire Général, Miary Rasolofoarijaona ont donné un point de presse hier. De l’avis de ces deux responsables de l’Ordre, on se dirige actuellement vers un musèlement des journalistes et à des actes d’intimidation. L’ordre des journalistes pointe du doigt les agissements du ministère de la Communication et de la Culture.
Selon les explications du Secrétaire Général de l’Ordre des journalistes, 52 employés ECD ne sont plus reconduits. Le motif de cette éviction massive reste flou. Un des employés victimes de cette décision a précisé que cette décision reposerait simplement sur des ouï-dire ainsi que des «vengeances personnelles» à l’endroit des victimes. Ces employés évincés ont à leur actif des dizaines d’années de services, mais comme ils ont été recrutés par des responsables d’alors, les actuels dirigeants estiment qu’ils seront un obstacle à leurs travaux. Ce qui est tout à fait faut, estiment-ils. Ils ont de solides expériences que le ministère pourrait utiliser pour le développement de l’ORTM, a expliqué un employé victime de ce non-renouvellement de contrat en dépit de sa dizaine d’années de service à son actif.
L’ordre a également parlé de la récente perquisition menée dans la demeure du chroniqueur politique Harifidy Ramanandraibe. L’Ordre a précisé que cette perquisition reposerait sur des informations non fondées et pourrait constituer une manière de faire taire le journaliste en question. «Il faudra lancer une interpellation dès maintenant. Si cela continue, le travail de journalisme est en grave danger», a précisé Miary Rasolofoarijaona. L’Ordre a rappelé hier que rien que durant l’année 2019, une douzaine de journalistes ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires.
Velo Ghislain
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