Justice et paix, KMF-CNOE et Liberty 32 exigent une contribution accrue de l’Etat malgache au financement des élections générales notamment les présidentielles. Ces sociétés civiles ont participé activement à l’observation du processus électoral des présidentielles de 2018. Hier, elles ont publié une déclaration commune en ce qui concerne l’observation du second tour des élections présidentielles, tenue le 19 décembre 2018. Ces trois entités font des propositions pour améliorer le processus électoral. « L’Etat malgache doit assurer la majorité des dépenses de l’organisation des élections. Ceci du fait que l’élection est une affaire intérieure d’un pays », a déclaré ces sociétés civiles à l’occasion d’une conférence de presse hier à Antanimena. Et d’ajouter que les élections générales sont prévues tous les cinq ans, le montant doit être inscrit au budget de l’année de l’élection.
Il est à rappeler que le budget pour l’organisation des présidentielles de 2018 s’élève à 15 millions de dollars. L’Union européenne a attribué au fonds commun du projet de Soutien au cycle électoral à Madagascar (SACEM, 2018-2019) le montant de 1,8 million de dollars. Bruxelles a engagé un montant total de près de 4 millions de dollars dans l’accompagnement du processus électoral. La grande Bretagne a apporté une contribution de 150.000 dollars. L’Etat malgache a contribué en fournissant 40 milliards d’Ariary, soit moins de 10 millions de dollars.
Pour réduire les dépenses liées à la campagne électorale, justice et paix, KMF-CNOE et Liberty 32 proposent l’élargissement de la période de campagne électorale. Par ailleurs, ces trois sociétés civiles n’ont donné aucune précision sur la durée de campagne idéale. Toutefois, Andoniaina Andriamalazaray, président national du KMF-CNOE estime que la campagne électorale pour les prési-
dentielles doit se dérouler dans une période d’un an afin de mieux communiquer aux électeurs le projet de société d’un candidat et surtout afin d’éviter la corruption électorale. La neutralité de l’administration ainsi que le respect de la loi en vigueur sont également un des points importants évoqués par justice et paix, KMF-CNOE et Liberty 32 en vue d’améliorer le processus électoral. Selon ces sociétés civiles, la lutte contre l’insécurité doit être également une priorité absolue. Notons que justice et paix, KMF-CNOE et Liberty 32 ont déployés 2.801 observateurs, répartis dans 3.653 bureaux de vote de 114 districts des 22 régions du pays.
Vola R
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