L’Etat n’en a pas fini avec le personnel de KRAOMA S.A. Les conditions ne répondent plus aux besoins des employés, estiment ces derniers. Et ils souhaitent que le gouvernement reexamine à nouveau leurs revendications
Le personnel de la société d’Etat KRAOMA S.A a entamé depuis, hier, une nouvelle grève de 72 heures. En effet, bien que le gouvernement avait nommé un nouveau président de son Conseil d’administration en la personne de Benjamina Ramanantsoa, ancien ministre du régime Hery Rajaonarimampianina, le personnel de cette société d’Etat garde toujours sa position tendue pour l’arrêt de partenariat avec Kraomita Malagasy avec la société russe FERRUM MINING. Ces employés font constater qu’en dépit de sa première grève de 72 heures de la semaine dernière, le gouvernement continue de faire la sourde oreille à leurs revendications et maintient toujours sa pression en nommant la semaine dernière le nouveau PCA. Le gouvernement propose également une négociation entre le personnel et cette société russe. Chose qui n’est pas du goût de ces employés, d’après les explications de Ralimanana Mario, délégué du personnel et membre de la cellule de grève au sein de KRAOMA S.A.
Ces employés demandent toujours la rupture du contrat avec FERRUM MINING dans la mesure où l’alliance avec cette société russe n’apporte rien de positif ni à la société, ni au pays. Cette société achète à bas prix les chromites produits par KRAOMA. Situation qui dégage des manques à gagner pour la société. De plus, depuis la signature du contrat entre le gouvernement de cette société russe en septembre 2018, les droits élémentaires des salariés ne sont plus respectés. La périodicité de paiement de salaire n’est pas du tout respectée. Le salaire du mois de novembre n’est toujours pas réglé par la société FERRUM MINING. Le personnel de KRAOMA S.A refuse aussi le projet de licenciement d’une grande partie des membres du personnel. Tous les membres du personnel de cette société, répartis sur les différents sites à Antananarivo, Toamasina, Betsiaka, Maevatanana, Befandriana sont en grève. Ces employés menacent de durcir leur mouvement de grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Vola R
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