La CI ne cautionne pas la procédure de déchéance
« Nous suivons avec beaucoup d’intérêt ce qui se passe à Madagascar et nous pouvons simplement espérer que ce qui se passe ne va encore pas plonger Madagascar dans une autre crise ». C’est en ces termes que le Représentant Résident de la Banque Africaine de Développement s’est exprimé, interrogé sur les questions de déchéance et de motion de censure qui défrayent ces derniers temps les chroniques. Selon ses propos, Madagascar n’a pas besoin d’un retour en arrière, même si Madagascar est vacciné avec ces longues années de crise.
Il n’a pas manqué de préciser que la Banque Africaine de Développement est une institution apolitique, une institution exclusivement de développement. Madagascar a affaire à un président élu, un gouvernement qui a été élu selon les règles de l’art. Le pays a des lois. La BAD coopère avec ce pays et ses institutions.
Faut-il noter que la BAD n’a jamais interrompu sa coopération avec la grande île, même durant la crise de 2009 alors que le gouvernement n’était pas reconnu. Abdelkrim Bendjebbour estime que le développement suit son chemin et la politique le sien. « Nous sommes sur la voie du développement. Nous sommes en train de collaborer avec ce gouvernement comme nous avons collaboré avec les régimes précédents. L’essentiel pour nous c’est de faire acheminer le maximum de notre aide à ceux qui en ont besoin ».
Ce responsable de la Banque Africaine de Développement espère qu’avec la sagesse et la patience de l’ensemble malgache, la situation actuelle va se dissiper pour permettre de travailler dans la clarté, la transparence et la bonne gouvernance. Il faut que la performance du pays soit maintenue, voire améliorée. Si le pays verse dans une situation non souhaitée, cela aura des impacts sur les allocations qui lui seront octroyées.
C.R
Imprimer
