Le bureau permanent dans la tourmente Les comptes : de l’Assemblée vérifiés par les inspecteurs
Le régime refuse de capituler et accepte d’engager le bras de fer avec l’Assemblée nationale en envoyant des Inspecteurs d’Etat à Tsimbazaza. De quoi raviver la colère des députés et remettre en cause le Pacte de Responsabilité…
L’Assemblée Nationale est actuel-lement sous les feux des projecteurs de l’Inspection d’Etat. La Présidence aurait avisé le Secrétariat Général de la Chambre Basse du parlement de la tenue de ce contrôle. Une nouvelle mesure qui risque de raviver la tension entre ces deux institutions.
Une source informée au sein de l’Assemblée Nationale a fait savoir que le contrôle concernera les comptes. D’autres sources parlent d’un contrôle de l’utilisation des dépenses engagées par cette Institution depuis l’arrivée des nouveaux députés en Février 2014.
Deux inspecteurs avai-ent été dépêchés au Palais de Tsimbazaza la semaine dernière, nous a-t-on confié. Ces derniers avaient essayé de notifier les responsables au sein de l’Assemblée Nationale en vue d’exécuter cet ordre. Mais cette institution aurait fait blocage et entend répliquer sur ce dossier.
Des sources informées parlent de quelques malversations financières compromettant les membres du bureau permanent de l’Assemblée Nationale, se rapportant au non-paiement des indemnités de session, de logement, de crédit télépho- nique, et de carburant d’un montant de 14 millions d’ariary par député. Cette affaire a fait un tabac lors de la dernière session du parlement et avait été évoquée par le député Jaona Elite, fin Juillet. Les députés ont demandé plusieurs réunions à huis clos pour expliquer ces suspicions de malversations financières.
Un groupe de députés se dit consterné par ce rebondissement, à en croire les informations recueillies. Pour ce groupe, cette situation risque de remettre en cause l’avancée de la mise en œuvre du pacte de responsabilité qui arrive à son terme. Certains députés qualifient de « coup de tonnerre » cette inspection d’Etat alors qu’ils estiment la situation entre les deux institutions de situation rassérénée.
Marc A.
