Le PM dément avoir démissionné : Une nouvelle crise se profile
Une nouvelle crise se profile après les séries de déclarations d’hier. Si un décret portant acceptation de la démission du Premier Ministre Jean Ravelonarivo et de son gouvernement a été pris à 14 heures, l’interessé a tenu à le refuter à 17 heures. Il a affirmé ne pas avoir démissionné.
Cette déclaration du Premier Ministre ouvre une brèche à une nouvelle crise institutionnelle. Une crise qui fragilise de nouveau le pays en quête de stabilité.
Les évènements d’hier ont ravivé la tension entre Iavoloha et Mahazoarivo. La cohabitation entre les deux hommes, déjà difficile depuis leur apparition publique à Farafangana, il y a quelques semaines, est devenue impossible ces derniers temps. Preuve de la gravité de la situation, les forces de l’ordre ont été consignées dans leurs camps respectifs, depuis la matinée d’hier, pour des raisons de sécurité et pour éviter toute récupération politique, a-t-on appris. Ailleurs, les sites sensibles ont été fortement sécurisés. Une procédure qui a été prolongée, nous a-t-on indiqué.
Les portées de ces déclarations sont incommensurables, à constater l’évolution de la situation. En effet, le fonctionnement des affaires de l’État est fortement remis en cause. Aux yeux de la Communauté Internationale, la situation dégénère. Ce que l’on craint, à court terme, est la nouvelle suspension des aides accordées à l’Etat malagasy, alors que des projets d’investissements et de développement ont déjà été lancés. La situation est également en défaveur du pays face à l’émergence d’autres nations, notamment africaines, plus stables et plus démocratiques.
Au pire des cas, la situation actuelle pourrait remettre en question la tenue des rendez vous internationaux, si aucune mesure ferme n’est prise dans les heures ou les jours qui viennent. Est-ce l’objectif du Général Jean Ravelonarivo dans sa déclaration d’hier ?
Seules la nomination d’un nouveau Premier ministre ainsi que la formation rapide d’un gouvernement pourraient garantir la stabilité que le régime a déclaré, récemment, acquise, sortira le pays de cette ornière qui risque de remettre en cause tout ce qui a été réalisé.
Marc A.
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