Le Président répond aux questions de Jeune Afrique : “Rajoelina est en-dehors du pouvoir”
Hery Rajaonarimampianina avait bénéficié du soutien d’Andry Rajoelina aux campagnes électorales. Toutefois, le Chef de l’Etat souhaite prioriser la bonne gouvernance et, dans ce sens, veut exclure le favoritisme. Ce qui n’est sans doute pas du goût de tout le monde .
La relation entre Hery Rajaonarimampianina, Président de la République et son prédecesseur Andry Rajoelina se détériore. Si l’opinion estimait que les deux hommes étaient de mèche, l’actuel locataire d’Iavoloha, lui, a annoncé le contraire. Il a souligné dans le magazine Jeune Afrique que « Andry Rajoelina est en-dehors du pouvoir ».
Dans une interview rapportée dans les colonnes de ce journal international, l’homme fort de Madagascar a réfuté l’hypothèse de céder sa place au numéro Un du MAPAR aux Présidentielles de 2018, en soulignant que ce n’était pas son idée. Il a avancé que tout dépendra des rapports de forces.
En ce qui concerne le soutien apporté par Andry Rajoelina à Hery Rajaonarimampianina aux dernières Présidentielles de 2013, ce dernier a fait savoir que cet appui n’était pas le seul élément qui lui avait permis de remporter la victoire. Toutefois, il admet le rôle joué par ce soutien dans son accession au pouvoir.
Transition, source de trafics
Le Président de la République, durant cette intervention médiatique, n’a pas ménagé la Transition. En effet, il a fait savoir que le régime de Transition, qui s’est prolongé, a ouvert la voie à toutes sortes de trafics incontrôlés. Des trafics dus à l’absence de pouvoir légitime issu d’élections, ce qui avait rendu difficile d’imposer l’État de droit.
Par ailleurs, les crises cycliques vécues par Madagascar ont été évoquées par le numéro Un malgache. “Des crises résultant d’une mauvaise gestion qui n’avait pas pris en compte l’intérêt de la population et qui avait créé des clivages dans plusieurs secteurs notamment économique, social et géographique”, a déclaré Hery Rajao-
narimampianina. Il veut ainsi mettre fin à ces clivages en prônant le dialogue et l’instauration de la décentralisation économique. Il estime que ce point servira de base de la réconciliation nationale.
Le Chef de l’État malgache a parlé de l’ancien Président Marc Ravalomanana. Le retour au pays de l’ancien Chef d’État devra être le plus paisiblement possible, d’après lui. Il estime que Marc Ravaloma-
nana peut avoir sa place dans l’industrie malgache.
Marc A.
