Le processus électoral législatif poursuit son bonhomme de chemin. En effet, la liste définitive des candidats est arrêtée et publiée par la CENI. 803 candidats sont retenus, tandis que 59 autres candidatures sont rejetées pour divers motifs.
La dernière étape a été franchie hier, dans le long processus devant conduire aux élections législatives du 27 mai 2019. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a publié hier la liste définitive des candidats. Des 862 dossiers reçus par les OVEC des 119 Districts du pays, 803 candidatures sont acceptées après examen de l’ensemble des candidatures et vérification de la légalité des pièces fournies ainsi que du profil de chaque postulant. 59 dossiers sont alors rejetés par cet organe chargé de l’organisation des élections. La majorité de ces dossiers refusés sont ceux de candidats indépendants et du parti RTM de Joseph Martin Randriamampionona. Pour ce qui en est de ce dernier, 6 dossiers de candidature du parti RTM ont été rejetés, en dépit des recours entrepris par les dirigeants du parti, pour retard de paiement de la caution.
Les 59 dossiers de candidature ont été rejetés pour diverses raisons, selon les explications de Thierry Rakotonarivo, vice-président de la CENI. «Dans la majorité des cas, des dossiers sont refusés faute de quittance et consignation attestant du dépôt de la contribution de 5 millions d’Ariary. D’autres pour des raisons d’inscription de condamnations dans le casier judiciaire, ou encore pour absence de certaines pièces du dossier de candidature telles que le certificat de nationalité, entre autres», a précisé Thierry Rakotonarivo. Le District d’Ambatondrazaka dispose de plus grand nombre de concurrents dans la course aux Législatives avec 19 candidats. En revanche, les Districts de Morombe et d’Ambatomainty enregistrent le moins de candidatures avec respectivement 2 candidats, d’après la liste définitive publiée par la CENI.
Très faible représentativité féminine et des partis politiques
La participation de la femme dans la politique et aux instances de prise de décision demeure encore un défi à relever à Madagascar. Une très faible représentativité des femmes en tête de liste des candidats est constatée. Des 803 candidats sur la ligne de départ aux élections législatives, seules 15% sont des candidatures féminines contre 85% de candidatures masculines. 151 sièges sont à pourvoir pour cette élection. Les indépendants, eux, prédominent aux législatives de cette année. 56 partis et groupements politiques sur les 113 enregistrés auprès du ministère de l’Intérieur y participent. La plateforme présidentielles «Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina», qui réunit les partis VPM-MMM, TGV/ MAPAR, le parti Vert, Hiaraka Isika reste en pôle position avec 119 candidatures. Suivi du parti TIM de Marc Ravalomanana avec 80 candidats aux Législatives. Le parti RTM de Dadafara se trouve en 3ème position avec 14 candidats. Trois nouveaux partis politiques sont également bien représentés aux Législatives dont Dinike 12, Alefa 11, ABA 8.
Les veilles formations politiques sont aussi allées en quête des sièges à l’Assemblée Nationale. Mais avec très peu de candidatures dont l’AREMA 8, Leader Fanilo 6, ADN 05, MTS 01, MONIMA 01, RPSD Vaovao 01. La plateforme politique VTT qui réunit le HVM et le parti Kintana ne présente que 2 candidats aux Législatives.
Le tirage au sort qui déterminera l’ordre des candidats sur les panneaux d’affichage et sur le bulletin unique aura lieu ce vendredi 22 mars prochain.
Vola R
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