LFR : Une hausse de 45,2% des dépenses d’investissements
Le Programme d’Investissement Public (PIP) continue de contribuer à la mise en œuvre de la Politique Générale de l’Etat. A cet égard, les priorités préalablement identifiées devraient être traduites par des actions concrètes, conformément au Projet de Loi n° 014/2014 du 25 juillet 2014 portant Loi de Finances rectificative pour 2014.
Dans le Projet de Loi de Finances Rectificative, adopté hier par le Parlement, les dépenses d’investissement public ont connu une hausse de 45,9% par rapport à la Loi de Finances initiale, passant de 806,3 milliards d’Ariary à 1.177,4 milliards d’Ariary. Elles seront financées à hauteur de 33,3% par les ressources internes et 66,7% par les ressources externes.
Secteur social
Le secteur social occupera les 33,4% du PIP conformément à la Loi de Finances Rectificative. Le secteur éducation bénéficie d’une allocation supplémentaire de 35,5 milliards d’Ariary par rapport à celle de la Loi de Finances Initiale, soit une augmentation de 29,3%. Ce fonds devra permettre l’insertion/réinsertion de 500 000 enfants en âge scolaire, l’augmentation des capacités d’accueil par la construction et l’équipement des 308 nouvelles salles de classe dans le primaire, l’équipement en mobiliers scolaires des salles de classe non pourvues ainsi que la dotation de kits scolaires à tous les élèves des EPP.
Le secteur santé, pour sa part, sera doté d’une enveloppe de 79,5 milliards d’Ariary contre 38,9 milliards d’Ariary prévus initialement. Cette hausse résultera de financements internes supplémentaires de 21 milliards d’Ariary et de financements externes équivalent à 19,6 milliards d’Ariary en vue de renforcer le système santé et les services de qualité pour la survie de la mère et de l’enfant. La réouverture de 30 Centres de Santé de Base (CSB) et la réhabilitation de 44 CSB dans 22 régions sont prévues. Des Centres Hospitaliers de Référence de District de niveau I seront transformés en Centres Hospitaliers de Référence du District de niveau II. Cette allocation devra en outre permettre de couvrir la dotation d’un lot de démarrage en médicaments, en équipements et matériels techniques, l’installation d’un générateur d’oxygène, l’amélioration des prestations de services ainsi que la mise en place d’un centre de radiothérapie pour ne citer que ceux-là.
Secteur productif
Le secteur productif détient 27% de l’enveloppe totale du PIP. Cette allocation permettra de soutenir la production agricole en améliorant la sécurité alimentaire et en renforçant la lutte contre l’invasion acridienne.
Le secteur touristique ne sera pas en reste puisque la «destination Madagascar» sera promue suite à la normalisation des infrastructures touristiques, à l’intégration régionale au sein des « Iles Vanille » mais également, au retour de Nosy-Be à une zone attrayante, sûre et paisible.
Secteur infrastructure
26,2 % de l’enveloppe Programme d’Investissement Public (PIP) sont destinés au secteur de l’infrastructure. Parmi les priorités, figurent la réduction des problèmes de délestage qui entraîne la grogne de nombreux usagers, la remise en état des routes et des ouvrages ainsi que la poursuite de la réhabilitation des ports, des aéroports et des voies ferrées et le renforcement de la sécurité routière.
La loi de Finances Rectificative fait également mention de l’introduction de nouveaux projets destinés à faire face aux défis concernant l’augmentation du nombre de ménages ayant accès à l’eau potable et la lutte pour l’éradication de la défécation à l’air libre.
Secteur administratif
Enfin mais non des moindres, 13,4% de l’enveloppe du PIP sont destinés au secteur administratif. Les fonds seront dédiés au renforcement de la bonne gouvernance, à la continuation de la lutte contre la corruption, à la sécurité des biens et des personnes et à l’amélioration de la prestation des organismes publics.
Recueillis par C.R
