La loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux ainsi que la loi sur le recouvrement des avoirs illicites n’ayant pas été adoptées par le parlement au cours de la session parlementaire qui a pris fin le vendredi 14 décembre dernier, les risques pour que Madagascar soit classé dans la «liste grise» sont réelles, à moins qu’une session extraordinaire n’ait lieu.
L’adoption de ces deux lois devrait constituer une priorité, de l’avis de Marc Gérard, représentant résident du Fonds Monétaire International (FMI) à Madagascar alors que la session parlementaire était en cours. La loi sur le recouvrement des avoirs illicites permettrait à l’administration de geler, de saisir les avoirs des personnes impliquées dans des faits de corruption. La loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, pour sa part, consiste à adopter un certain nombre de bonnes pratiques internationales notamment l’obligation de reporting par les établissements financiers des activités de leurs clients.
Si Madagascar n’adopte pas cette loi rapidement, le pays risque d’être placé sur la liste grise des organismes internationaux de lutte contre la corruption. En d’autres termes, Madagascar risque de perdre un certain nombre de correspondants bancaires, selon les explications du représentant du FMI à Madagascar. Autrement dit toutes les relations avec les intermédiaires financiers au niveau international deviendraient plus difficiles et plus coûteuses avec des primes de risque sur les importations, les exportations, les transferts d’argent par les particuliers à l’étranger, sur la réception des fonds. Cela représente un coût difficile à chiffrer mais considérable pour le pays.
«Nous avons un effort en cours pour lutter contre la corruption. Nous avons des avancées mais beaucoup reste à faire». L’adoption de ces lois devrait ainsi constituer une urgence pour le pays.
Claudia R.
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