Dressant un rapport hebdomadaire de la campagne de litchis, le Centre de Technique Horticole de Tamatave (CTHT) fait état d’une mauvaise évolution du marché du litchi pour la semaine du 21 janvier dernier, présageant une fin de campagne particulièrement difficile, toutes origines confondues. La reprise escomptée pour mi-janvier n’a pas eu lieu. Les marchés extérieurs ferment et les grandes enseignes sortent le produit de leurs références. Le constat, fait année après année, d’une concentration des ventes de litchis pour les fêtes de fin d’année, se confirme et s’intensifie.
Dans un contexte de désintérêt total des consommateurs pour le litchi, dont l’image est de plus en plus associée aux fêtes, les fins de campagne s’avèrent difficiles. Elles s’accompagnent de chutes des cours d’autant plus importantes que la qualité des fruits, notamment de Madagascar, se dégrade avec le temps. Les célébrations du Nouvel An chinois, à partir du 5 février, seront sans doute l’occasion d’un rebond commercial. Cet événement profite généralement davantage aux produits sud-africains, de réception plus récente, qu’aux produits malgaches vieillissants.
La communication de la grande distribution sur le Nouvel An chinois semble moins vive cette année, et devrait vraisemblablement profiter plutôt aux fruits expédiés par avion et empruntant les circuits traditionnels de distribution.
Litchis de Madagascar
L’on apprend que les litchis de Madagascar peinent à trouver preneurs. «La lettre de litchi du CTHT» rapporte qu’il n’y a plus réellement de prix de marché pour les litchis de Madagascar, qui se négocient au coup par coup avec des distributeurs peu disponibles pour le produit. La majeure partie des grandes enseignes de la distribution a sorti le litchi de leurs linéaires. De nombreux lots de litchis malgaches sont placés «à la commission» sur les marché de gros, où ils sont proposés autour de 0.50-1.00€/kg voire moins. De plus, la qualité des fruits se dégrade rapidement, entrainant la mise au rebut de certains lots. L’arrivée de litchis acheminés par conteneurs maritimes, n’échappe pas à la dépression du marché. Ils s’écoulent sur les mêmes bases de prix que les fruits issus de stockage. Le poids des volumes encore disponibles de Madagascar et le désintérêt marqué pour le produit pèsent lourd sur l’ensemble du marché.
Recueillis par C.R
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