Loi de Finances 2017 : Davantage d’investissements privés que publics
L’investissement devrait tirer cette croissance économique, selon les prévisions du Projet de Loi de Finances 2017. Plusieurs activités ont été déjà initiées par le Gouvernement, et continueront pour attirer les investisseurs.
Un taux d’investissement de 18,3% du PIB est escompté pour 2017, selon les prévisions du projet de Loi de Finances Initiale, dont 10,2% réalisés par le secteur privé et 8,1% pour le secteur public (5,2% l’an dernier). L’augmentation planifiée de l’investissement public nécessitera des financements extérieurs importants, qui doivent être gérés avec prudence pour préserver la viabilité de la dette.
Le mémorandum de politique économique et financière, élaboré par les autorités malagasy, précise que l’investissement public dans l’infrastructure, en particulier dans les secteurs de l’énergie et des transports, sera financé par la mobilisation de ressources intérieures, le recours à l’appui des bailleurs de fonds et l’établissement de Partenariats Publics-Privés (PPP).
La promotion des investissements privés ne sera pas en reste. Toutefois, pour attirer l’investissement privé, qu’il soit domestique ou étranger et pour développer l’économie, le pays a également besoin de développer ses infrastructures, actuellement déficientes, voire inexistantes. Des investissements sont requis dans la quasi-totalité des domaines utiles au développement : routes, réseau ferré, ports maritimes, aéroports, télécommunications et énergie; tout cela entraîne un important besoin de financement. Les autorités ont bien conscience qu’il faut définir des priorités pour ces investissements en tenant dûment compte des risques de soutenabilité de la dette et l’équilibre budgétaire. A cet égard, elles comptent recourir notamment à des dons et à des emprunts à des conditions concessionnelles. Elles présenteront leur plan d’investissements lors de la conférence des bailleurs et des investisseurs, lequel se tiendra au mois de décembre prochain.
Approche PIMA
Pour renforcer l’efficacité des investissements publics, la Grande île s’est engagée à adopter l’approche dite «Public Investment Management Assessment» (PIMA) ou évaluation de la gestion des investissements publics. Il s’agit d’un outil de diagnostic permettant d’apprécier la qualité des pratiques de gestion des investissements publics d’un pays. Cette évaluation en s’appuyant sur des données multinationales couvrant des pays avancés, émergents et à faible revenu, porte sur les tendances en matière d’investissement public et la valeur du stock de capital public, selon les termes du Projet de LFI 2017. S’y ajoutent l’efficience des investissements publics au regard de l’amélioration de la couverture et de la qualité des infrastructures et la qualité de gestion des investissements publics à chaque étape du cycle de l’investissement public. À partir de cette évaluation, les forces et faiblesses du pays en matière de gestion des investissements publics peuvent être identifiées. Des recommandations visant à accroître l’efficience et les impacts des investissements pourront ainsi être établies.
A noter qu’une telle évaluation de la gestion des investissements publics est réalisée avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale. Les autorités entendent recourir le plus possible à des emprunts concessionnels et ont fixé des plafonds sur les emprunts non-concessionnels et semi-concessionnels pour cette année 2016 et 2017.
C.R
