Le projet de loi de finances 2020 ne laisse pas indifférent le président du Sénat. Pas plus tard qu’hier, Rivo Rakotovao a dénoncé la coupe importante du budget de son institution. Une coupe budgétaire qui a été différente de la proposition émise par le Sénat et transmise au gouvernement et qui avait pour vocation d’établir le projet de loi en question. «La mise en œuvre du budget telle qui est inscrite dans le projet de loi de finances n’a pas été réalisée de manière concertée», s’est-il indigné. «En tout cas, nous n’avons pas d’explication à notre niveau sur ce sujet puisque nous ne savons pas les raisons qui ont motivé ces chiffres inscrits», a-t-il souligné.
A noter que le crédit alloué au Sénat au titre du projet de loi de finances 2020 s’élève à 15 milliards Ariary répartis spécialement en budget de fonctionnement. La loi de finances initiale de 2019 prévoyait en revanche un budget de crédit de 33 milliards Ariary, et de 22 milliards Ariary dans la loi de finances rectificative de cette année.
Toujours sur le projet de loi de finances, le président du Sénat a avancé que son institution se penchera sur ce projet de texte la semaine prochaine après que la Chambre Basse du Parlement l’ait adopté. En effet, le projet de loi 005/2019 Du 30 octobre 2019 Portant Loi de Finances pour 2020 est passé en travaux de commission auprès de l’Assemblée Nationale depuis hier. Les députés qui pourront apporter des amendements à ce texte lors de la séance d’adoption.
Au sujet de la saisine du président du Sénat sur la constitutionnalité du décret 2019-1866 relatif aux gouverneurs, l’intéressé a souligné que la décision de la Haute Cour Constitutionnelle reflète ainsi l’effet temporaire de la mise en place des gouverneurs. De l’avis du président du Sénat, la mise en place de cette structure n’est pas inscrite par la Constitution, ce qui leur a permis de saisir la HCC. «Peut-être n’avions nous pas bien compris le décret en question», a-t-il conclu.
Marc A.
Imprimer
