Pour que les simples citoyens sachent où mettre les pieds, le mouvement Rohy propose au gouvernement de publier tôt la loi de Finances 2020. La plateforme souhaite plus de transparence ainsi qu’une participation citoyenne au pays.
Les sénateurs et les députés de Madagascar sont convoqués en session ordinaire à partir de ce mardi 15 octobre. Session qui sera principalement consacré à l’adoption de la loi de finances initiale 2020.
La plateforme de société civile Rohy exige la publication du projet de loi de finances 2020 avant le 31 octobre 2019. Ony Radert, leader du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC) au sein du mouvement Rohy souhaite l’organisation d’une série de débats publics ainsi qu’une information préalable du public avant l’adoption de la LFI 2020 par nos parlements. Nous avons envoyé une lettre au niveau du gouvernement pour demander la publication de la LFI 2020 avant le 31 octobre 2019. Car les citoyens ont le droit de savoir les orientations des finances publiques pour 2020.Mais, jusqu’à présent nous, membre de la société civile, n’avons pas encore reçu de réponse de la part du gouvernement», a-t-elle expliqué lors de la conférence de presse organisée par la plateforme de société civile ROHY jeudi dernier.
En cette veille de la session budgétaire du parlement, Ony Radert de CCOC tire la sonnette d’alarme face à plusieurs zones d’ombre sur la gestion financière publique. Elle a entre autres évoqué le cas de budget de 1 milliard d’Ariary par région. Rohy évoque plusieurs questions par rapport à son utilisation à deux mois des élections communales et à trois mois de la fin d’année. La plateforme de société civile Rohy souhaite plus de transparence ainsi qu’une participation citoyenne dans la prise de décision au pays. Ce responsable d’ajouter que le gouvernement doit rendre public les lois ainsi que d’autres documents qui permettent aux citoyens de savoir les orientations, les actions ainsi que les résultats. Ce mouvement de société civile demande également plus de transparence dans la gestion des affaires financières publiques.
Les finances publiques présentent de nombreuses failles. Outre l’utilisation des deniers publics sans impact réel sur la population, le déficit de redevabilité des tenants du pouvoir ne fait que compliquer la situation.
Pour ROHY, la transparence reste le seul moyen de rétablir la confiance de la population envers ses dirigeants et pour assurer un développement pérenne. Il est également nécessaire de renforcer le rôle du parlement dans le processus budgétaire ainsi que dans le contrôle de l’action du gouvernement.
Vola R
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