Louis Roland Gosselin : Ambatovy continue à perdre des centaines de millions de dollars
Ambatovy n’est pas épargné par les crises du secteur minier. Cette compagnie minière a dû faire face à la réduction des coûts d’exploitation, au chômage technique et même dernièrement au licenciement de plus de ses 300 employés. Louis Roland Gosselin, Vice-Président d’Ambatovy a apporté des précisions à ce propos.
“Aujourd’hui, nous Ambatovy, ne prévoyons pas d’envoyer d’autres employés en chômage technique. Nous envisageons de continuer les efforts, particulièrement si la baisse du nickel continue. Actuellement, nous continuons à perdre des centaines de millions de dollars», a indiqué, hier, Louis Roland Gosselin, Vice-Président du Développement durable en marge de la conférence-débat organisée par Transparency International à l’Hôtel Ibis Ankorondrano, dans le cadre de la célébration de la journée de mondiale de lutte contre la corruption.
Ambatovy continue à réduire ses coûts d’exploitation. «En ce moment, on fait plutôt porter les efforts sur nos sous-traitants parce que notre devoir est de continuer à produire le plus possible pour retarder le moment jusqu’où on peut tenir et espérer qu’on tiendra jusqu’au moment où les cours remontent et nous permettre de ressortir la tête haute» a poursuivi notre interlocuteur.
Licenciement
D’après ce responsable d’Ambatovy, lorsque la compagnie était obligée de mettre des employés en chômage technique des gens, le prix du baril était à 12.000 USD la tonne. La dernière édition de la Newsletter «Banjina » précise que le prix du nickel poursuit son effondrement pour se traiter à près de 10.000 USD la tonne, loin de son sommet de 52.000 USD en 2007. Le Code de Travail prévoit que le chômage technique est d’une durée maximal de six mois. «Au bout de six mois, soit les conditions qui ont généré le chômage technique se sont améliorées, et à ce moment-là, on peut réintégrer les employés, soit elles ne se sont pas améliorées».
Parmi les employés qui ont été mis en chômage technique au mois de Juin, il en restait, lundi matin, 338 qui n’avaient ni démissionné d’Ambatovy ni été intégrés. 72 ont été réintégrés et un certain nombre ont trouvé un autre travail entre temps. Ces 338 personnes ont été informés qu’Ambatovy ne pouvaient pas les reprendre. Comme les autres employés mis en chômage technique, ils ont bénéficié d’un certain nombre de mesures d’accompagnement. Ils ont cette semaine, bénéficié de mesures prévues par la loi (certificat de travail, indemnités …).
Ne pouvant pas contrôler la volatilité du prix du nickel sur le marché international, les compagnies minières devront maîtriser, de leur côté, leurs dépenses, quitte à prendre des décisions difficiles et douloureuses pour tous. Il s’agit du prix à payer pour survivre face au prix actuel du nickel.
C.R
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