Les élèves du lycée technique et professionnel (LTP) d’Ambohidratrimo ont tenu un sit-in jeudi pour protester contre l’intervention d’un huissier de justice, chargé d’exécuter une décision de justice sur un litige foncier opposant l’établissement à un particulier. Selon les témoignages, cette décision notifie aux responsables de l’établissement le début de travaux de mise en place d’une voie publique qui devrait traverser la cour de l’établissement.
Les élèves se sont aussitôt insurgés contre un tel projet, susceptible de causer de nombreux préjudices, tels que l’exposition aux risques d’accidents de la circulation, la perturbation des classes, ou encore les impacts sur leur santé.
Les dirigeants du LTP d’Ambohidratrimo ont ainsi interpellé les autorités compétentes sur ce cas.
La version du camp adverse, qualifie cependant, ce mouvement de contestation « d’entrave à une décision de justice ». Il déplore le comportement des dirigeants de l’établissement scolaire qu’il qualifie de « mauvaise foi ». Il accuse même les dirigeants de l’école de « manipuler les élèves afin de servir leurs intérêts personnels ». La partie adverse a également dénoncé les infractions commises par les responsables de l’établissement, qui ont érigé une infrastructure sur le terrain litigieux sans autorisation légale préalable. Or, selon les explications, ce terrain litigieux faisait partie de la RN4 avant que l’établissement scolaire ne soit édifié dessus. S’ajoute à cela le fait que ce litige foncier avait déjà fait l’objet d’une bataille juridique, en faveur du titulaire du projet.
Les responsables de l’établissement scolaire, pour leur part, avaient saisi la cour d’appel en 2019 sans obtenir gain de cause.
Enfin, les autorités étatiques en charge de cette circonscription, pour leur part, ont été averties 48 heures avant l’exécution de cette décision de justice.
L.R
