Renforcer la répression en vue d’une justice environnementale plus rigoureuse et sensibiliser tous les acteurs de la lutte contre la corruption et le trafic d’espèces. Telles sont les recommandations du forum de partage sur le projet de lutte contre la corruption et le trafic d’espèces, financé par l’USAID. Madagascar est reconnu à l’échelle mondiale comme un pays à haute priorité de conservation, et où 80% de la faune et de la flore sont endémiques.
Cependant, le trafic des bois précieux et des espèces sauvages constitue autant de menaces qui pèsent sur la biodiversité du pays, accentuées par une forte corruption à tous les niveaux et dont les impacts tant environnementaux que socio-économiques pèsent lourd au pays. Selon les statistiques présentées lors de ce forum, seules 40 tonnes des 104 tonnes de bois précieux ayant quitté la Grande île entre 1998 et 2014 ont été déclarées. Le reste avait été exporté de manière illicite. Plus de 21.000 tortues endémiques ont été exportées illégalement entre 2018 et 2021. Par ailleurs, plusieurs cargaisons de bois précieux, dont du palissandre, ont été interceptées en une semaine.
Le projet de « lutte contre la corruption et le trafic d’espèces » a été mis en place par l’USAID en octobre 2021. Il consiste à la conservation de la biodiversité animale et végétale de Madagascar menacée par les trafics en tous genres.
Sur une initiative de la société civile, le forum a rassemblé le ministère de la justice, celui de l’environnement et du développement durable et l’USAID.
L.R
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