Lutte contre la corruption : La chaîne pénale jugée défaillante ?
La nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc) sera beaucoup plus orientée vers l’amélioration de l’ancienne stratégie appliquée depuis 2005.
En effet, le volet concernant les poursuites et les punitions sera davantage renforcé, à en croire les explications de Jean Louis Andriamifidy, le Directeur Général du Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco). Deux choix ont été proposés, soit mettre en place de nouvelles structures pour lutter contre le fléau, soit renforcer les acquis et les structures existantes. Le second choix a été majoritairement accepté par les participants à l’atelier de validation de la nouvelle stratégie nationale. Ce qui requiert, en revanche, une amélioration du système à travers l’amélioration de la chaine pénale. « C’est au niveau de la chaîne pénale qu’il y a une défaillance », a révélé le DG du Bianco. Les mesures punitives sont souples, voire absentes, a avancé Jean Louis Andriamifidy, hier, et c’est, selon lui, la raison pour laquelle le Premier Ministre a insisté sur ce point.
La corruption se généralise à Madagascar et la mise en place d’une nouvelle stratégie s’avère impérative, a avancé Noëline Ramanantenasoa, la ministre de la justice et garde des sceaux. Cette stratégie permettra de sortir Madagascar de cette situation, a-t-elle souligné dans son discours d’ouverture. D’ailleurs, son ministère s’attelle à la lutte contre la corruption en mettant en place des réformes. La mise en place d’un bureau de coordination des inspections et des contrôles dans les juridictions dans toute l’Île est, entre autres, une des réformes que son ministère a mises sur pied.
De son côté, Fatma Samoura, la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), a appelé chaque citoyen à « résister aux demandes de pots de vins » et à « dénoncer les cas dont ils sont victimes ou témoins ». Elle a ainsi souligné que chaque secteur devra jouer son rôle dans cette lutte : la justice travaille pour punir les auteurs afin de briser l’impunité, les élus et les fonctionnaires publics à faire preuve d’intégrité, les opérateurs à s’abstenir de toute pratique frauduleuse et la société civile ainsi que les médias à jouer convenablement leur rôle.
Marc A.
Imprimer
