«La surfacturation de médicaments, l’imposition de prestataires payants ou plus onéreux aux usagers, le surenchérissement de l’accès et de la qualité des soins sont des formes de corruption qui ruinent le domaine de la santé à Madagascar», a indiqué hier Ketakandriana Rafitoson, directeur exécutif de Transparency International Initiative Madagascar à Antaninarenina.
Les vicitmes de la corruption sont les couches les plus vulnérables. Ainsi, pour remédier à cette situation, TIIM lance un appel aux dirigeants et aux responsables de la santé à tous les échelons d’assurer la bonne gouvernance du secteur à travers des réformes légales, structurelles et disciplinaires. «Face à la persistance et à la banalisation de la corruption acculant les ménages malgaches dans une extrême vulnérabilité en terme de santé, la loi doit rendre les établissements juridiquement responsables des actes de leur personnel reconnu coupable de corruption», a-t-elle précisé. Selon les résultats de l’étude sur la corruption présentée hier à l’atelier national de haut niveau sur l’accès à la santé à Antaninarenina, 37% des individus intérrogés reconnaissent avoir pratiqué une forme de corruption avec un taux de participation plus significatif dans la province d’Antsiranana qui est de 69%. Entre autres, les erreurs et les négligences médicales ; la contrainte exercée sur les usagers pour qu’ils fassent appel à leurs réseaux de connaissance pour accéder aux soins figurent aussi parmi les différents formes de corruption constatées. Ainsi, plaidoyer pour des réformes des politiques publiques et du cadre juridique correspondant en faveur d’un accès universel aux services de santé et d’élaborer un barometre de la corruption et de la santé sont des moyens pour combattre la corruption à Madagascar.
Par ailleurs, TIIM préconise que l’heure est à l’action. Le gouvernement devrait régulièrement conduire des audits et des évaluations de performances des établissements de santé à tous les niveaux et encourager la dénonciation des faits de corruption dans tous les domaines.
Narindra R.
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