Lutte contre la malnutrition : Des interventions bien coordonnées sont nécessaires
Madagascar figure parmi les pays qui souffrent le plus de la malnutrition. Selon les statistiques, la Grande île possède le taux le plus élevé en retard de croissance avec un enfant sur deux, de moins de 5 ans, atteint de ce fléau. Cette stagnation est d’autant plus dangereuse que la malnutrition a des conséquences irréversibles sur le développement intellectuel de l’enfant. « C’est pour cette raison qu’il faut mettre en place une stratégie efficace qui a pour objectif de baisser ce taux », a estimé Holy Malala Raobelina, coordonnateur national de l’Office National de Nutrition (ONN) lors de la table-ronde organisée avec toutes les structures intervenant dans le secteur de la nutrition à Madagascar, hier, au Paon d’Or Ivato.
Elle a ajouté qu’afin d’obtenir des résultats efficaces et pérennes, il faudra intervenir d’une manière multisectorielle et coordonnée. « Autant que possible, tous les acteurs, à tous les niveaux et dans chaque domaine doivent intégrer les plateformes pour avoir une meilleure visibilité », a conclu Holy Malala Raobelina.
Il est alors demandé aux intervenants du pouvoir public, du secteur privé mais également des partenaires bilatéraux et multilatéraux de consulter l’ONN à chaque implantation de nouveau projet relatif à la nutrition.
Pour sa part, le Premier ministre Jean Ravelonarivo a affirmé l’opportunité de cette table-ronde puisque le pays se trouve actuellement dans un moment critique où une bonne partie des régions est confrontée à des défis à relever sur le plan nutritionnel et celui de la sécurité alimentaire.
La malnutrition peut être la cause de plusieurs facteurs tels que l’insuffisance des services de santé, d’eau et d’assainissement, la mauvaise qualité des soins apportés aux enfants et aux femmes, ou encore l’insécurité alimentaire des ménages.
Mbolatiana R
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