Les moyens sont encore insuffisants pour perfectionner la protection des côtes à Madagascar, a reconnu le Directeur Général de la Pêche Etienne Bemanaja. Cette insuffisance des moyens limite les actions à mener. Faut-il savoir que Madagascar ne dispose que de deux bateaux patrouilleurs pour surveiller les eaux territoriales.
Renforcer tous les moyens relatifs à la lutte contre la pêche illicite, tel est l’objectif principal de l’atelier national inter Agence sur la mise en œuvre de l’accord sur les mesures du ressort de l’Etat du Port. Cet atelier se tient depuis hier à Ambohidahy et se poursuivra jusqu’à demain à Ambohidahy, avec la participation des Conseil Spécial sur la Pêche, du CFIM, de l’APMF et du Port. Des stratégies seront mises en place et mises en œuvre dans cette lutte, lesquelles devraient suivre les normes internationales. Il s’agit de la lutte contre la pêche illégale, Non déclarée et Non réglementée (INN). Notons que Madagascar a adhéré le 27 mars 2017 à l’accord sur les Mesures de ressort de l’Etat du Port (AMEP). Une feuille de route devrait sortir à l’issue de cet atelier se rapportant sur la lutte contre la pêche illicite.
Le présent accord qui a une portée mondiale et s’applique à tout navire étranger demandant à entrer dans l’un de nos ports désignés. L’accord définit également les conditions d’entrée au port, d’utilisation des ports pour le débarquement, le transbordement, la transformation du poisson qui n’a pas été débarqué antérieurement.
Si l’INN n’est pas contrôlée, elle peut entrainer l’effondrement des pêcheries, les pêcheries artisanales étant particulièrement vulnérables. Le poisson et les produits de la pêche dérivés de la pêche INN faussent souvent les marchés, rendant le commerce du poisson moins rentable pour les opérateurs légaux. La pêche INN constitue un fléau qui menace les moyens de subsistance, exacerbe la pauvreté et sape l’insécurité alimentaire.
jemimaR
Imprimer
