Lutte contre le terrorisme : Cartes biométriques pour les résidents
Madagascar en tant qu’une île aux portes de l’Océan Indien peut être une base stratégique pour les terroristes de tout acabit. D’ailleurs, les contrôles s’avèrent insuffisants pour tous les étrangers qui séjournent chez nous. Une mesure a été prise…
Le décret instituant la carte de résident biométrique a été adopté en Conseil des Ministres du 03 Juin 2015. Le lancement officiel de cette carte de résident a été réalisé hier à Anosy.
Les avantages sont multiples, tel que l’a précisé le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Olivier Mahafaly Solonandrasana.
La carte de résident biométrique permettra de lutter contre les fraudes et, partant, de lutter contre la corruption conformément à l’axe 1 du PND. Ce système biométrique permettra également de lutter contre le terrorisme international en ce sens qu’il permet de mieux gérer les données des étrangers.
Procédure
Une fois les dossiers vérifiés scannés, l’empreinte déposée et la photo prise, il suffit d’un clic pour que le tout parvienne au chef de service Immigration/Emigration pour une seconde vérification suivie d’une première décision. Un autre clic permet de transférer le dossier au directeur de l’Immigration qui prend une deuxième décision. C’est ensuite au Ministre que revient la décision finale qui, par un simple clic, y appose sa signature.
La notification qui s’ensuit est informatisée. Dans l’ancien système, un des problèmes qui sévissent est la présence d’intermédiaires, a déploré le Ministre. Afin d’y pallier, des efforts seront ainsi déployés pour instaurer le système «sms» pour que la notification puisse parvenir directement au concerné.
L’étranger qui fait sa demande est tenu de payer son droit de visa auprès du Trésor Public et celui de sa carte de résident auprès des banques primaires. Un bordereau de paiement lui est alors délivré. Auparavant, il fallait aux étrangers une à deux semaines pour obtenir leur visa. Désormais, avec le système biométrique, les étrangers peuvent obtenir aussi bien leur visa que leur carte de résident en 72 heures. Le Ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana estime à 140, voire, 150 euros le droit à payer pour la carte de résident, ce qui est loin du droit à payer en Europe où il peut coûter dans les 3.000 euros.
Partenariat
La concrétisation de la carte de résident biométrique rentre dans le cadre d’un partenariat public-privé. L’Etat Malagasy n’a pas eu à débourser un investissement quelconque. Les matériels nécessaires ont été fournis par une société israélienne et c’est le système BOT (Build Operate Transfert) qui est appliqué.
Le système biométrique ne se limitera pas seulement à la Capitale, mais s’étend aux localités où le nombre des opérateurs étrangers demandeurs de visas sont importants, notamment à Nosy-Be, Mahajanga, Tolagnaro, Toamasina et Antsiranana. Nul besoin de pré-
ciser que les étrangers sont pourvoyeurs de devises.
C.R
