Lynchage des ressortissants étrangers à Nosy-Be Les familles des victimes s’insurgent
Un an après ce que l’on appelle désormais «le drame de Nosy-Be», l’affaire revient sur le tapis. Les familles des deux ressortissants étrangers, victimes de lynchage, réclament aujourd’hui les résultats de l’enquête et saisissent les autorités françaises.
Les familles des victimes du lynchage survenu à Nosy-Be au mois d’octobre 2013 réclament plus d’éclaircissement sur l’affaire. À travers une manifestation organisée à Angers, France, mardi dernier, les familles et proches de Sébastien Judalet et de Roberto Gianfalla, au nombre d’une vingtaine d’individus, ont réclamé aux autorités françaises et malgaches de faire la lumière sur cette affaire et dénonçaient un statut quo, d’après eux, qui plane autour de l’enquête criminelle.
Dans les colonnes d’un journal en ligne, le manque de soutien des autorités françaises pour faire avancer l’affaire avait été dénoncé par ces manifestants. Selon leurs explications, la Justice malgache serait en possession de photos et d’enregistrements vidéo du crime et récupérées par la presse, dénonce, dans le journal le père de l’une des victimes.
Le 03 octobre 2014, les familles des victimes se sont rendues à l’ambassade de Madagascar à Paris, puis au ministère français des Affaires étrangères pour mettre la pression sur les autorités autour de ce dossier.
Durant cette manifestation du mardi 18 novembre, les familles des victimes avaient également demandé au gouvernement français de revenir sur sa décision et de reclasser la destination Nosy-Be dans la zone orange du MAE français, qui déconseille aux touristes de France de s’y rendre.
Une position qui risque de remettre en cause les efforts déployés par les autorités malgaches et les autorités françaises dans la promotion de la destination Nosy-Be qui, rappelons-le, avait été renforcée par la levée du classement dans le cadre de la promotion du développement.
La question se pose tout de même, pourquoi les familles des victimes se sont-elles décidées à manifester à l’heure où se tient une réunion internationale sur le tourisme, très vitale pour Madagascar ?…
Marc A.
