Madagascar est entouré de 5.603 km de côtes, 13 régions sur 22 ont des façades maritimes, environ 34% de la population vit à moins de 100 km de la côte. La zone économique exclusive (ZEE) de l’île s’étend sur près de 117.000 km². L’île est caractérisée aussi par la présence d’estuaires, de récifs coralliens et de mangroves notamment sur la partie occidentale.
Les récifs coralliens bordent 1.000 km de côte, couvrent une superficie de 5.076 km² et abritent 788 espèces de poissons récifaux. Les mangroves occupent 169.877 ha en 2013, elles abritent de nombreuses espèces importantes aussi bien du point de vue conservation que sur le plan économique et social, comme les crustacés, les poissons, les palétuviers, les gastéropodes, les autres mammifères et oiseaux et reptiles. Madagascar dispose ainsi un énorme potentiel en ressources halieutiques, peut-on lire dans le Rapport sur l’Avenir de l’Environnement de Madagascar (RAEM 2017) qui vient d’être publié.
Au total, 463 espèces de poissons sont identifiées dont huit espèces appartiennent exclusivement aux eaux de Madagascar. D’autres espèces particulières comme les tortues marines, les baleines, les dauphins, les dugongs et les oiseaux marins caractérisent la région.
Les fleuves, les rivières et les lacs, fournissent aussi des ressources importantes. Madagascar dispose de 1.500 km² à 1.600 km² de plans d’eau naturels favorables à la pisciculture en cage et/ou en enclos et jusqu’à 340 km² de rizières irriguées propices à la riz pisciculture.
Par ailleurs, quinze sites de zones humides sont reconnus d’importance internationale (sites RAMSAR). Ces zones s’étalent sur une superficie totale de 1.526.888 ha comprenant des lacs, des marais, des tourbières, d’eaux naturelles ou artificielles. Elles regorgent de biens et services utilisés dans la vie courante mais elles sont surtout le refuge d’espèces aussi extraordinaires qu’endémiques comme les poissons, les oiseaux, les tortues, les grenouilles…
En dépit de son énorme potentiel en ressources halieutiques et aquatiques, Madagascar ne dispose d’aucun système de suivi ni d’évaluation ponctuelle pour évaluer et suivre l’évolution du stock total des ressources, précise le rapport et on ne peut donc évaluer la richesse relative à ces ressources.
Recueillis par C.R
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