Magro Ankorondrano : Le groupe TIKO chassé manu mulitari
Il fallait s’y attendre. Comme le gouvernement n’a pas autorisé officiellement l’ouverture de Magro Ankorondrano et que les griefs entre TIKO et la Chambre de Commerce sont encore pendants, les autorités ont réagi…
Le Groupe TIKO est expulsé du terrain de l’ex Magro d’Ankorondrano. Tous les travaux de construction de nouveau bâtiment sont arrêtés suite à l’exécution des décisions de Justice et de la mise en œuvre de la procédure d’expulsion réalisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo.
Le terrain, d’une superficie de 12 800 m², appartenant à la CCIA, fait l’objet d’un bail emphytéotique de 40 ans au bénéfice de la Société TIKO Oil products SA. Contrat qui est en vigueur depuis 1999. Mais, le conflit entre les deux parties est né du non-paiement des loyers 2008-2009. En 2009, la Chambre de commerce avait engagé une action en Justice. Elle a toujours obtenu gain de cause. Dans sa décision n°741 du 10 mars 2010, le tribunal de première instance (TPI) d’Antananarivo a prononcé la résiliation du contrat de bail avec la société TIKO ainsi que la condamnation de cette société à payer à la CCIA la somme de 22 080 000 Ariary à titre de loyers 2009 et à payer la somme de 10 000 000 Ariary à titre de dommages-intérêts. Le TPI d’Antananarivo avait également prononcé l’exécution provisoire de l’expulsion de la société TIKO Oil products du terrain. Décision qui a été confirmée par la Cour d’appel d’Antananarivo dans sa décision n°316 du 21 mars 2011.
Depuis mai 2015, des négociations sont menées entre les deux parties. Le 26 avril 2016, la société Magro avait procédé au paiement des arriérés de loyers 2009 de 22 080 000 Ariary et demande le rétablissement du contrat de bail et l’accord pour renégocier le loyer. Quoi qu’il en soit, aux yeux de la CCIA, l’occupation des lieux ainsi que les travaux menés par TIKO restent illégaux. Le 20 mai dernier, le bureau de la CCIA a décidé l’exécution de ces décisions de Justice et la mise en œuvre de la procédure d’expulsion du Groupe TIKO du terrain de Magro d’Ankorondrano.
Accompagné par les Forces de l’ordre, l’huissier de Justice, Me Alain Rakotonirina est descendu sur terrain pour exécuter ces décisions. Me Alain Rakotonirina note que les négociations sont ouvertes. L’avenir du contrat entre la CCIA et le groupe TIKO en dépend.
Pour sa part, le Groupe TIKO estime que son expulsion s’est déroulée dans l’irrégularité. Les décisions de Justice sont caduques à partir du moment où la feuille de route fait force de loi.
Affaire à suivre…
Vola R
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