Ny Riana Randriamasinoro et Jean-Claude Rakotonirina, deux leaders du TIM, pourraient être traduits devant la justice. Ils ont été interpellés samedi dans la matinée, à Behoririka, au moment où des symphatisans du RMDM, plateforme regroupant les partis de l’opposition, se préparaient à tenir un meeting dans l’enceinte du Magro.
D’après la gendarmerie, leur dossier a été transmis au tribunal qui statuera. Ils sont accusés d’avoir organisé des attroupements sans autorisation. Au terme de leur interrogatoire à Fiadanana, ils ont été libérés dans la soirée.
Samedi, dès les premières heures de la matinée, la place du Magro et ses alentours avaient été quadrillés par les forces de l’ordre. Le préfet de police d’Antananarivo,le gal Angelo Ravelonarivo a rappelé que cette manifestation des opposants n’était pas autorisée. L’accès à l’enceinte de Magro avait donc été interdit.
Ce refus a conduit les partisans à s’amasser au milieu de la chaussée, enchaînant sit-in et pourparlers avec les forces de l’ordre.
Marc Ravalomanana, président du TIM, un leader du RMDM, a qualifié l’arrestation de ses deux collaborateurs de “contraire à la constitution et aux principes des droits de l’homme”. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, il en appelle au respect de la liberté d’expression et de manifester. “C’est un droit absolu et fondamental”, a-t-il précisé.
Ny Riana Randriamasinoro et Jean-Claude Rakotonirina qualifient leur arrestation d’arbitraire. “ Il n’y avait aucun motif clair“ ont-il indiqué à la presse samedi à leur de la gendarmerie de Fiadanana.
Velo Ghislain
