L’affaire «Mbola Rajaonah» continue d’alimenter les conversations des observateurs de la vie politique. Son avoué a tenu à réagir à ses multiples convocations auprès des autorités.
Mbola Rajaonah, opérateur économique et non moins ancien conseiller spécial de Hery Rajaonarimampianina sera de nouveau convoqué par le bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). «Une nouvelle convocation a été émise pour le 12 décembre 2018», a fait savoir Me Eric Rafidison, avocat en charge de la défense de cet opérateur, à l’occasion d’une conférence de presse hier, à l’hôtel Colbert d’Antaninarenina.
Cet avocat estime que l’affaire Mbola Rajaonah, ayant défrayé la chronique pendant des semaines, est entachée d’irrégularités et renferme un dessous politique. «Toutes ces charges qui incriminent Mbola Rajaonah et qui s’apparenteraient à du harcèlement ont surgi de manière subite au moment où le second tour des élections avait été annoncé comme incontournable. Si ces irrégularités sont fondées, quid de la neutralité de l’administration?», s’est demandé Me Eric Rafidison.
Cet avocat a fait remarquer que de nombreuses zones d’ombre figurent dans cette affaire, que ce soit sur l’audition que sur les perquisitions effectuées au domicile de cet opérateur économique. Lors de la conférence de presse d’hier, Me Eric Rafidison s’est montré convaincu que les circonstances entourant le dossier le justifient. «Depuis le 13 novembre 2018, l’affaire Mbola Rajaonah fait la une de tous les journaux. A cette date, il a été publié sur les réseaux sociaux la copie d’une décision d’interdiction de sortie du territoire, adoptée le même jour par le ministère de l’intérieur et de la décentralisation. Nous sommes en droit de nous demander pourquoi certains journalistes étaient-ils en possession de la copie du document bien avant les autorités destinataires de cet acte administratif et bien avant que l’intéressé lui-même n’en soit notifié?», a expliqué Me Eric Rafidison.
Il a ensuite fait remarquer que le 19 novembre 2018, Mbola Rajaonah s’est présenté comme prévu à la convocation du BIANCO et a répondu à toutes les questions malgré le fait qu’il aurait pu décliner cette convocation, sachant qu’en matière de délégation judiciaire, un prévenu ne peut être auditionné que par un magistrat ou un officier du ministère public. Le 20 novembre 2018, Mbola Rajaonah a de nouveau été auditionné, mais pour une autre pièce en date du mois d’octobre 2018. Il est clair que de nouvelles instructions ont été données au BIANCO pour le faire revenir. Les motivations d’une telle démarche ne sont pas claires. Le 22 novembre 2018, une perquisition est menée au domicile du prévenu sur ordre du procureur du pôle anti-corruption en date du 21 novembre 2018. Le même jour, une autre perquisition est également éffectuée dns les locaux du bureau à Antananarivo du prévenu. De l’ordre de perquisition, nous avons pu tier que le BIANCO n’agissait plus dans le cadre de la délégation judiciaire mais dans celui d’un nouveau dossier. Néanmois, la référence RPI (Rapport de première information) sur ce nouveau dossier, si l’on se réfère aux mandats délivrés aux agents du BIANCO, est la même que celle sur le dossier déjà traité par le juge d’instruction. Il est clair qu’il ne s’agit pas d’une simple irrégularité. A l’issue de la perquisition, une nouvelle convocation est remise plar le BIANCO, reculée pour le 28 novembre 2018 car le prévenu n’était pas présent sur place. Lors de cette nouvelle perquisition, il a été demandé l’ouverture de deux coffres qui n’a rien donné. À ce jour et malgré les relances, la protocopie du dossier sur lequel l’ordre de perquisition a été basée nous a pas encore été remise selon les explications de l’avocat en charge de la défense des intérêts de Mbola Rajaonah. Face à toutes ces irrégularités constatées, l’équipe du milliardaire Mbola Rajaonah a déposé des doléances auprès des différentes institutions concernées.
Vola R
Imprimer
