MCC : Le riz importé devra être vendu à 1.500 Ar.
Depuis le début de cette année, les intempéries ont entraîné une inflation sans pareil. Les prix de consommation ont augmenté en flèche. Le riz, aliment de base des Malgaches, est le plus affecté par cette hausse vertigineuse. Réactions des autorités.
“L’Etat ne doit pas s’impliquer dans la fixation des prix. Toutefois, il peut agir au profit des consommateurs», a indiqué hier Armand Tazafy, ministre du Commerce et de la Consommation. Les riz importés arrivés dernièrement devraient être vendus entre 1.500 et 1.800 Ariary le kg, selon ses dires. Faut-il rappeler que des négociations ont été menées avec les importateurs pour qu’ils augmentent le volume d’importation?
Comme nous l’avons rapporté dans nos colonnes, s’il était prévu que 40.000 tonnes de riz importés permettront d’assurer les besoins au cours de la période de soudure, la crainte d’une éventuelle pénurie pousse de nombreux ménages à doubler, voire tripler leur stock. Ce qui n’a fait qu’amenuiser les marchandises disponibles sur le marché. D’où la nécessité de doubler, voire tripler les importations.
La récente arrivée de riz importé sur le marché national devrait permettre de réguler le prix de cet aliment de base des Malgaches. Des commerçants opportunistes, ayant écoulé les marchandises achetées il y a quelques mois à des prix élevés, continuent de vendre les nouveaux arrivages au même prix qu’auparavant. D’autres opérateurs alignent le prix du riz importé à celui de la production locale, qui avoisine les 2.200 Ar, afin de tirer le maximum de profit au détriment des consommateurs.
Les agents du ministère du Commerce et de la Consommation (MCC) effectueront des descentes auprès de différents entrepôts pour vérifier les éventuelles rétentions de stocks. «Les actions menées peuvent aboutir à des vérifications de facture», dixit le ministre Armand Tazafy. Selon ses dires, la vente de PPN, dont le riz, n’est pas faite pour générer des profits importants. La marge bénéficiaire devrait tourner autour de 5 à 6% sans dépasser les 10%, selon la marchandise.
C.R
