La nomination des gouverneurs de Région est un sujet de débats, notamment au sein du macrocosme politique et juridique. Les avis divergent quant à la légitimité de cette décision.
La députée du TIM, Hanitra Razafimanantsoa s’est insurgée contre la nomination des nouveaux gouverneurs en Conseil des ministres, dénonçant une violation pure et simple de la Constitution malagasy. A l’issue d’un bref entretien avec les journalistes hier au QG du TIM, à Bel’Air, cette juriste de formation a admis que l’actuel Président de la République veut bien faire, cependant, tout ce qu’il entreprend va à l’encontre de la Constitution ainsi qu’aux lois en vigueur, et c’est notamment le cas de la récente nomination de gouverneurs.
Hanitra Razafimanantsoa a tenu à rappeler que le mot «gouverneur» n’est aucunement mentionné dans la Constitution, encore moins énuméré dans les textes en vigueur car il relève de l’aspiration du Président de la République. La parlementaire TIM estime que la mise en place de nouvelles structures étatiques, et particulièrement la nomination à des postes de hauts emplois de l’Etat de l’envergure des gouverneurs, requiert une refonte de la Constitution. «C’est à se demander si cette nomination ne s’apparente pas à une preuve de redevabilité, une manière pour le président en exercice de renvoyer l’ascenseur à des personnes l’ayant ultérieurement soutenu», a lancé Me Hanitra Razafimanantsoa.
Notre juriste s’est également posé la question si la Constitution a bien été créée pour servir la République étant donné que toutes les décisions prises par le président en exercice tendent à bafouer les sacro-saints principes de la Nation ainsi que les valeurs véhiculées.
Hanitra Razafimanantsoa de conclure que de telles décisions pourraient être adoptées au profit du développement conformément à la politique véhiculée par le gouvernement, néanmoins, la Constitution est incontournable si nous tenons à instaurer le véritable «Etat de Droit».
L.R
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