Médecine d’urgence : Madagascar à la traîne
Madagascar dispose de centres hospitaliers conformes aux normes. Toutefois, faute de structure pré-hospitalière, la Grande île n’est pas en mesure de répondre aux exigences en termes de médecine d’urgence.
Dans l’Océan Indien, Madagascar et Les Comores sont légèrement à la traîne en matière de médecine d’urgence. Le Dr Zozoro Raveloson, médecin urgentiste, a fait savoir qu’aucune structure pré-hospitalière n’est opérationnelle dans la Grande île. C’est ainsi que les malades arrivent par leurs propres moyens auprès des services d’urgence.
La mise en place du Centre de Réception et de Régulation des Appels (CRRA) est une des solutions préconisées. Le projet est en cours. Les équipements sont déjà là et on n’attend plus que les formalités et détails techniques pour entamer les travaux.
Les familles des malades pourront ainsi appeler les numéros qui seront mis en place pour savoir où se rendre, quels gestes adopter en cas d’urgence, avant d’arriver dans un centre de soins. Il s’agit d’une étape qui, à terme, devra permettre de mettre en place le SAMU qui nécessite des moyens aussi bien matériels qu’humains (ambulances, médecins, infirmiers…).
Les 4èmes Journées Francophones de Médecine d’urgence de l’Océan Indien, qui ont débuté hier au Motel d’Antananarivo, permettent de voir les dernières recommandations et directives dans le domaine de la médecine générale et de la médecine d’urgence en particulier. Il s’agit pour les médecins urgentistes de l’ Océan Indien (Madagascar, Réunion, Seychelles, Comores, Mayotte, Maurice) de partager leurs expériences.
L’ECG, l’embolie pulmonaire, l’ischémie mésentérique ainsi que les intoxications médicamenteuses ont été abordées au cours des conférences plénières d’hier.
D’autres thèmes seront abordés ce jour, pour ne citer que les urgences et fièvres tropicales à Madagascar et la prise en charge des douleurs aux Urgences.
C.R
