Un attroupement massif d’éléments des Forces de l’ordre, armées jusqu’aux dents de surcroît, est toujours un fait peu ordinaire, qui attise la curiosité des riverains. Un cas similaire à Faravohitra, hier.
Les habitants de Faravohitra ont été les spectateurs d’une scène peu ordinaire hier, aux environs de 16 heures. Selon les témoignages recueillis sur place, les éléments de l’UIR, du SAG ainsi que de l’EmmoNat ont été mobilisés en nombre. Non seulement ils ont multiplié les patrouilles entre le bureau de la Jirama et le ministère de l’eau, à Ambohijatovo, mais il s’agissait d’éléments fortement armés déterminés et prêt à intervenir au moindre mouvement. Bien évidemment, les rumeurs ont courus selon lesquelles ils s’apprêtaient à arrêter l’ancien président, Marc Ravalomanana. Cette figure emblématique de l’opposition figurerait dans la ligne de mire de l’actuel régime, car suspecté de fomenter d’éventuels troubles, par rapport notamment aux résultats controversés des élections communales. D’autres versions ont fait état d’une mission de sécurisation et de prévention, le quartier devrait effectivement accueillir une manifestation à l’initiative des usagers de la Jirama, qui ont prévu de tenir un sit-in devant les locaux du ministère de l’eau, à Ambohijatovo Ambony. D’autres versions ont convergés, toujours dans l’après-midi d’hier, selon lesquelles les forces de l’ordre ont été déployées en vue de la proclamation des résultats de communales pour ce lundi.
Joint au téléphone à propos de cette importante mobilisation de ces éléments, un haut responsable des Forces armées a confirmé qu’il s’agit effectivement d’une mission de sécurisation ayant pour but de prévenir d’éventuels débordements, le quartier étant sous-tension, un attroupement non négligeable est effectivement prévu pour ce jour. D’autres rumeurs ont alimenté les réseaux sociaux, faisant état de «gros bras» à la solde du TIM, lesquels ont pour mission d’infiltrer et de casser la manifestation prévue par les riverains à cause de problèmes d’approvisionnement d’eau courante.
La tension étant à son comble, les manifestants ont annoncé vouloir reporter leur sit-in à une date ultérieure pour ne pas compromettre leur mouvement de revendications.
L.R
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