Mentalité et coutume : Obstacles au développement régional
Un colloque sur les résultats des recherches sur les déterminants socioculturels face au développement s’est tenu hier à l’hôtel Colbert d’Antaninarenina. Ces recherches consistent à trouver les raisons pour lesquelles les personnes des régions ne veulent pas suivre les tendances de développement, mais se contentent de pratiques coutumières et de mentalités qui ne sont plus adaptées au XXIème siècle.
Pour les chercheurs, ces raisons sont importantes car des millions de dollars sont dépensés à construire des écoles, des latrines, à des vaccins et aux campagnes de sensibilisation, alors que dans certaines régions de la Grande île, ces écoles ainsi que les latrines déjà construites ne sont même pas utilisées.
Selon les coutumes de certaines régions, il est tabou, ou « fady » de faire ses besoins près des maisons d’habitation. C’est pour cette raison, entre autres, que les villageois préfèrent déféquer sur la plage, en plein air.
En ce qui concerne les écoles, la mentalité des villageois se résume à la rentabilité de leur capital humain. C’est la raison pour laquelle les enfants ne sont pas envoyés à l’école et sont gardés par les parents pour les travaux des champs ou d’élevage.
Pour les vaccins, les ménages des régions sont réticents à faire vacciner leurs progénitures à cause des rumeurs selon lesquelles ces vaccins rendent stériles.
De l’avis du DG du ministère de la Communication Guy Laurent Ramanakamonjy, cela relève de problème de communication d’où la nécessité d’un colloque pour voir comment y remédier. Des chercheurs de l’Université d’OHIO, USA, et de WITS en Afrique du Sud ainsi que des chercheurs de l’Université d’Antananarivo se sont donné la main pour examiner ces obstacles afin de proposer des solutions de communication de manière à mener à bien ces réformes pour un développement durable. Trois régions ont été concernées par les recherches : Analanjirofo, Anosy et Atsimo Andrefana.
C.Ramah
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